Accueil Environnement

Les animaux à sang chaud apparus il y a plus de 250 millions d’années

Les espèces à sang chaud sont apparues il y a 252 à 259 millions d’années, juste avant la plus grande extinction de masse sur Terre, due à un réchauffement climatique, ont découvert des chercheurs français.

Temps de lecture : 2 min

«Il n’y a pas si longtemps, on pensait que c’était une acquisition récente, de l’ordre de 100 millions d’années à peu près», explique Christophe Lécuyer, l’un des chercheurs du laboratoire de géologie de Lyon (centre-est) ayant réalisé ces travaux, publiés dans la revue eLife. C’est l’analyse de fossiles de reptiles mammaliens qui a permis de déterminer que l’apparition d’individus à sang chaud remontait au Permien supérieur, dans l’intervalle entre le Permien et le Trias. A cette époque, il y a quelque 252 millions d’années, une extinction massive avait emporté 90 à 95% des espèces dans les océans et 75% sur le continent. Un réchauffement climatique d’une dizaine de degrés en moyenne annuelle, provoqué par un volcanisme majeur en Sibérie, serait à l’origine de cette extinction.

Certains reptiles mammaliens comme les cynodontes, animaux à sang chaud et ancêtres des mammifères, ont survécu à cette crise. «On ne sait pas pourquoi le sang chaud est apparu, mais notre hypothèse est que ce caractère nouveau pourrait avoir favorisé la survie de certaines espèces lors de l’extinction du Permien-Trias», avance Kévin Rey, l’un des autres chercheurs.

«Avoir du sang chaud permet de réguler sa température corporelle et de s’adapter au changement climatique», complète Christophe Lécuyer. «Il faut des conditions bien particulières pour développer cette caractéristique comme une nourriture abondante et variée». Cette découverte, ajoute-t-il, pourrait permettre d’orienter une stratégie pour protéger les espèces les plus menacées par le réchauffement climatique actuel, notamment celles à sang froid comme «les reptiles, tortues ou mammifères marsupiaux».

(Belga)

A lire aussi en Environnement

APL: des valeurs impactées par les pluies abondantes

Cultures La météo de l’année 2023 a été contrastée, entre vagues de chaleur et pluies plus intenses. Ce n’est pas sans conséquence pour la qualité de l’eau. Les valeurs de référence pour l’azote potentiellement lessivable (APL) démontrent que l’azote a été davantage lixivié.
Voir plus d'articles