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Le SsangYong Rexton, un dur à cuire venu de Corée

La petite marque coréenne SsangYong renouvelle son haut de gamme, le Rexton. Derrière son look de SUV et son équipement de luxe, l’engin cache un squelette de vrai tout-terrain. Découverte sur un parcours de 1.500 km de steppe, au Kazakhstan !

Temps de lecture : 4 min

SsangYong, vous connaissez ? Si pas, ça viendra ! Certes, le petit constructeur sud-coréen se montre toujours trop discret sur notre marché, mais les choses évoluent. Cette marque au nom imprononçable, signifiant « double dragon » ou « dragons jumeaux » en coréen, déborde en effet d’ambitions, poussée dans le dos par le géant indien Mahindra&Mahindra. Ce dernier a en effet racheté 80 % des actions de la marque et a mis 900 millions de dollars sur la table pour le développement de nouveaux produits.

Fin 2015 débarquait le petit Tivoli, puis sa version longue baptisée XLV. Deux modèles qui gonflent les ventes du constructeur. Mais SsangYong a surtout bâti sa réputation sur base de gros modèles tout-terrain, dont le Rexton. Ce dernier se renouvelle. Pour le découvrir en situation, nous avons mis le cap sur la steppe kazakhe, ses pistes en terre et son bitume ondulé. Un beau terrain de jeu pour jauger ce tout-terrain !

Grand gabarit

C’est déjà la 4e  génération du Rexton. Et l’engin en impose : il étire sa tôle sur 4,85 m de long, ce qui le situe à cheval entre un Toyota Land Cruiser et un Mitsubishi Pajero. À bord, il y a de la place pour tous : à l’arrière, les passagers ont énormément d’espace pour les jambes et les dossiers de banquette peuvent s’incliner. Par contre, comme souvent, la place centrale reste fort ferme. Le Rexton peut aussi disposer d’une troisième banquette, permettant d’embarquer en tout 7 passagers.

Quant au coffre, il est d’une profondeur à s’y perdre. La soute peut engloutir près de 2 m³ de chargement quand les banquettes sont rabattues ! Petite gâterie, un hayon motorisé est proposé.

Équipements chics

Les constructeurs coréens n’ont aujourd’hui plus rien de low-cost et ce Rexton peut s’offrir de nombreux équipements de luxe. On peut notamment disposer d’un accès/démarrage mains libres, qui nous évite de sortir la clé de la poche. On apprécie aussi les sièges avant et arrière chauffants. Et, en cas de forte chaleur, les deux sièges avant peuvent même être réfrigérés. Ce nouveau SsangYong peut encore disposer des caméras offrant une vue panoramique du véhicule pour faciliter les manœuvres en ville et en tout terrain.

La connectivité est aussi au point : le système multimédia se pilote via un écran tactile et est compatible avec les fonctions Apple CarPlay et Android Auto, qui permettent d’afficher une partie du contenu du smartphone sur l’écran de bord. Enfin, une sellerie en cuir Nappa est également proposée en option.

Côté équipements, SsangYong n’a plus rien de low-cost.
Côté équipements, SsangYong n’a plus rien de low-cost.

Ce Rexton sait donc se faire chic. Et sa finition séduit : certes, la planche de bord n’est pas franchement originale et se couvre de plastiques assez durs, mais l’assemblage est très bien réalisé. D’ailleurs, le mobilier n’a jamais couiné durant notre périple sur les routes kazakhes, pourtant très défoncées.

Un vrai 4x4

Tout ce raffinement nous ferait oublier que le Rexton reste un vrai 4x4 (une version 4x2 est toutefois également proposée), doté d’un châssis en échelle. Une architecture certes rustique, mais qui est gage de robustesse. D’ailleurs, le Rexton peut tracter un attelage de 3 t (pour les versions 4x4 à boîte automatique) sans souffrir.

Par contre, contrairement aux Mitsubishi Pajero et Toyota Land Cruiser, ce tout-terrain coréen est privé de transmission intégrale permanente. C’est un simple « enclenchable ». Il faut donc rouler en mode propulsion sur le bitume sec, sous peine d’abîmer les pneus et la transmission. Ceci dit, bien que poussé par ses seules roues arrière, le Rexton s’est montré très stable tout au long de notre parcours, même lors de manœuvres d’évitement d’urgence.

Et l’engin révèle encore davantage de qualités quand le terrain se dégrade. Dans ce cas, on crabote le train avant (l’opération peut s’effectuer en roulant) et l’engin adhère sur la plupart des terrains. Ce SsangYong fait certes l’impasse sur le blocage de pont arrière, mais il dispose d’une gamme de vitesses courtes pour l’aider à grimper aux arbres.

Une belle polyvalence

Fort sur le terrain, le SsangYong Rexton affiche aussi de la tenue sur le bitume. Certes, son châssis en échelle pénalise son dynamisme et la suspension est assez ferme, mais on apprécie l’insonorisation du modèle, tant en ce qui concerne les bruits du moteur que les bruits de vent. Ce 4x4 coréen sait donc tailler les grands axes sans fatiguer ses passagers.

Et l’engin ne manque pas de puissance : son unique moteur 2.2 turbo diesel est vaillant et ne boit pas trop : nous avons relevé une moyenne de moins de 10 l/100 km durant notre voyage, mené chargé et ponctué de nombreuses relances. On vous conseille la boîte automatique à 7 rapports (provenant de chez Mercedes) : elle n’est certes pas très rapide, mais elle est douce en conduite calme.

Enfin, l’atout premier du nouveau Rexton reste son rapport prix/équipement. La version de base (4x2) est affichée sous la barre des 30.000 €. Les variantes 4x4 débutent à 31.490 €. Et la boîte automatique est facturée 2.000 €.

Olivier Maloteaux

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