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Les 23 et 24 septembre, découvrez les Journées de la mécanisation d’Oudenaarde

Voici quelques semaines, la rédaction du Sillon Belge a rencontré les organisateurs des Journées internationales de la mécanisation agricole et horticole d’Oudenaarde pour voir où en étaient les préparatifs de cet événement. Quelques nouveautés sont à épingler !

Temps de lecture : 6 min

C’est la douzième fois que les Journées internationales de la mécanisation agricole vont se dérouler à Oudenaarde, à mi-chemin entre Tournai et Gand, non loin de Renaix. Au fil des années, il est normal que les équipes organisatrices se modifient, et c’est notamment le cas cette année. Deux importants dirigeants ont pris leur retraite, non sans avoir initié leurs successeurs de façon à garder la vitesse de croisière. Avec le rajeunissement de l’équipe, de nouveaux accents sont inévitables.

Le plan de culture, un défi

Comme l’événement se déroule sur des terres occupées par plusieurs fermes, le premier travail revient à réaliser un plan de culture cohérent. En juin, il était connu depuis des mois, mais cela reste un véritable casse-tête pour les organisateurs.

Le second défi, c’est le placement des exposants et des fournisseurs de semences sur le terrain, en fonction du plan de culture. Pas question de reprendre le plan de culture d’une édition antérieure. Il est en effet impossible de pouvoir revenir à chaque fois au même endroit. Un dernier défi, tenter de placer les « fournisseurs de machines » assez près de leurs stands.

Cette année, assez bien de betteraves ont été plantées, ce qui paraît logique vu l’agrandissement des surfaces betteravières. Un constructeur historique d’arracheuses sera également présent.

Outre des betteraves, les maisons de semences les plus connues ont semé du maïs. Un des exposants s’est également proposé pour un semis de maïs sous plastique. L’effet était significatif : lors de notre visite, le maïs semé sous plastique présentait une nette avance vis-à-vis des maïs semés de façon classique. Un des semenciers a prévu un labyrinthe de maïs derrière son stand. Une partie du maïs récolté sera pressée et enrubannée. On prévoit aussi de combiner l’ensilage du maïs et celui des betteraves fourragères.

Fin juin, il y avait une nette différence entre le maïs semé sous plastique et le maïs semé de manière classique.
Fin juin, il y avait une nette différence entre le maïs semé sous plastique et le maïs semé de manière classique.

Horticulture : l’oignon à l’honneur

Pour les cultures horticoles, les organisateurs ont fait appel au centre d’essai des cultures légumières (PCG) de Kruishoutem.

Cette année, et pour la première fois, l’attention se focalise sur les oignons. Cette culture a souffert de la sécheresse printanière, il a fallu bien des efforts de la part du PCG pour que la culture se porte bien.

Deux constructeurs ont annoncé leur participation à une démonstration d’arrachage. Une grande plateforme d’essai « oignons » a donc été mise en place, avec des essais variétaux et des essais de fertilisation. Une partie « irrigation » devrait s’y intercaler avant les Journées de la mécanisation. Ce n’était pas encore tout à fait au point au mois de juin, mais ce devrait l’être en septembre.

La culture de l’oignon et l’irrigation occuperont un espace particulier lors des Journées de la mécanisation.
La culture de l’oignon et l’irrigation occuperont un espace particulier lors des Journées de la mécanisation.

Une petite nouveauté : la culture de patates douces. Il y a une certaine demande pour cette plante qui ne ressemble pas du tout à la pomme de terre, et des agriculteurs s’intéressent à sa culture. Jusqu’à présent, la patate douce n’est cultivée que dans les pays tropicaux.

Une attraction cette année : la culture des patates douces, à ne pas confondre avec celle des pommes de terre.
Une attraction cette année : la culture des patates douces, à ne pas confondre avec celle des pommes de terre.

L’espace « parcs & jardins »

L’édition 2017 des Journées de la mécanisation aura un accent spécifique dans le secteur des parcs et jardins. De nombreux entrepreneurs de jardins viennent visiter le site car certaines de leurs activités se rapprochent de celles de l’agriculture. En outre, des exposants sont actifs dans les deux domaines. Les entrepreneurs de jardins utilisent en effet des tracteurs ainsi que des systèmes de conteneurs.

Cette année, la foire sera dès lors un peu plus « verte », et cette tendance devrait s’accentuer au cours des prochaines éditions. Concrètement, une zone dédiée aux matériels de parcs et jardins verra le jour cette année. L’espace prévu sera quelque peu isolé, de façon à ce que le public cible y trouve aisément l’offre qui les concerne plus spécifiquement.

Couverture du sol, engrais verts…

La couverture du sol, les engrais verts, tous ces moyens de maintenir, voire d’accroître, la fertilité des sols, sont préconisés et encouragés, notamment, par les législations. Les organisateurs ont donc voulu les présenter par différents semis. Concrètement, début août, une parcelle de haricots a été récoltée pour faire place à des semis d’engrais verts. La période de végétation étant relativement courte, cela pourrait évidemment être un inconvénient pour cette initiative.

Les organisateurs se sont fixé pour objectifs la fauche, la destruction… des engrais verts le samedi matin. Les machines qui ont été utilisées seront ensuite placées à côté. De cette façon, les visiteurs pourront juger du travail accompli et des machines qui y ont contribué. Les organisateurs essaient ainsi de concrétiser une idée venue des exposants, à savoir celle des « démonstrations guidées ».

Le rendez-vous des démonstrations

Commercialement, tout semble au point. Toutes les grandes marques et firmes seront présentes, dont 14 constructeurs de tracteurs. La plupart des grandes firmes se retrouvent le long de la Warandestraat. À remarquer aussi, la présence de la plupart des firmes de pneus. Fin juin, le plan de la foire était quasi terminé alors qu’un certain nombre de firmes décident généralement de s’inscrire en dernière minute.

Les points forts des précédentes éditions se maintiennent également. Le premier point fort, ce sont les démonstrations. Les exposants ont la possibilité, à l’arrière de leur stand, de faire des démonstrations, à la demande ou non de la clientèle. Les organisateurs avouent que cela peut sembler un peu chaotique, mais cela donne son charme à la foire. Toutefois, cette année, sera organisée une démonstration mettant toutes les ensileuses au travail en même temps et sur le même terrain.

Les ancêtres seront de nouveau présents à Oudenaarde, sous le thème des monocylindres. Viendront s’y ajouter le championnat de Belgique de labour avec des charrues ancêtres, ainsi que des démonstrations d’anciennes ensileuses à maïs. Lors de l’édition précédente, la FieldQueen était la vedette. D’autres ensileuses tout aussi emblématiques viendront la remplacer.

Une autre activité classique, c’est le concours provincial bovin, organisé en collaboration avec la ville et CRV.

La douzième édition à Oudenaarde

Jadis, les journées de la mécanisation agricole se déroulaient en divers endroits de Flandre. L’idée n’est plus de mise : elles se déroulent désormais, et ce sera la douzième fois, à Oudenaarde.

Les organisateurs tiennent à en expliquer les raisons : « On ne déplace pas facilement un tel événement. Les sols sont excellents et ils supportent aussi bien la sécheresse que les conditions humides. En outre, les agriculteurs du coin sont très coopérants, de même que la ville et la police. À force, ils se sont habitués à l’événement. »

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