Accueil Céréales

Hausse du taux de glyphosate dans l’organisme depuis 1994 en Californie

Le taux de glyphosate, une substance chimique controversée présente dans certains herbicides, a nettement augmenté en près d’un quart de siècle dans l’organisme d’une population témoin de Californie, indique une étude publiée mardi dans le Journal of the American Medical Association (JAMA). Cette hausse date de l’apparition des premières cultures génétiquement modifiées aux États-Unis, en 1994, sur lesquelles l’herbicide RoundUp pouvait être utilisé.

Temps de lecture : 2 min

L’étude compare les niveaux de glyphosate dans l’urine de cent personnes vivant en Californie, sur une période de 23 ans à partir de 1993, soit avant la commercialisation des cultures OGM traitées avec du RoundUp.

« Avant l’introduction des cultures génétiquement modifiées peu de personnes avaient des niveaux détectables de glyphosate dans leur urine », explique Paul Mills, professeur de médecine à l’Université de Californie, à San Diego, principal auteur de l’étude. Dans ce groupe de personnes âgées, les taux détectables de glyphosate ont grimpé en moyenne de 0,20 microgramme par litre au cours de la période 1993-1996 à 0,44 entre 2014 et 2016.

Ces concentrations restent encore loin de la limite quotidienne de 1,75 milligramme par kilo fixée par l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) voire de la limite plus stricte de 0,3 mg/kilo de l’Union européenne.

« Nous sommes exposés de plus en plus au glyphosate et la plupart des gens ne sont même pas conscients qu’ils en absorbent dans leur nourriture », relève le Pr. Mills. Au début, le RoundUp était utilisé sur des cultures de soja et de maïs génétiquement modifiées, avant d’être aussi appliqué sur les récoltes de blé et d’avoine aux États-Unis, explique-t-il.

En juillet, l’État de Californie a classé le glyphosate comme substance cancérigène. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) considère cette molécule « comme cancérigène probable » depuis 2015.

A lire aussi en Céréales

Qu’en est-il de la révision des substances actives en céréales?

Céréales Les produits de protection des plantes (PPP) sont composés d’une ou de plusieurs substances actives qui définissent le spectre d’efficacité de chaque produit. Avant de pouvoir être incluse au sein de produits formulés, chaque substance active doit être homologuée au niveau des autorités européennes.
Voir plus d'articles