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Salade de fruits

C’était vendredi, j’avais la pêche et le sourire en banane. La semaine était sereine, le temps meilleur que les prévisions. Les petits-fils, tout trognon, hauts comme trois pommes, étaient rentrés chez eux. Quand, entre la poire et le fromage, découpant ses quartiers de pomme, mon mari me lance : « As-tu lu Marc Assin ? ».

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Eh bien, je l’ai pris en pleine poire cet article ! Alors quoi… On travaille pour des prunes en agriculture ?!

Je ne discuterai pas pour des queues de cerise, il a probablement raison. Tant de fois, on s’est senti pressé comme un citron. Et ça risque d’encore se gâter.

Mon aïeul, plus figue que raisin et qui maintenant sucre les fraises, nous disait souvent de garder une poire pour la soif. Mais est-ce encore possible aujourd’hui, s’il ne reste que la prime de l’Europe pour boucler l’année avec leur politique à la noix ?

C’est aussi simple que la pomme de Newton, on finira tous par tomber, et cerise sur le gâteau, personne ne s’en apercevra. Ah ! Jeunes agriculteurs, il n’est plus temps de tirer les marrons du feu.

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Voix de la terre Il n’aura fallu que cinq jours ! Lundi matin, l’énorme vieille ferme dressait encore ses murs orgueilleux au milieu du village, défiant le temps et les saisons depuis trois cents ans. Vendredi soir, elle n’était plus là, tout simplement ! Disparue, envolée, comme si elle n’avait jamais existé. Un bulldozer, deux pelleteuses, ainsi qu’une noria de très gros tracteurs attelés de bennes, ont tout rasé et enlevé en quelques dizaines d’heures. Sur le terre-plein ainsi dégagé, sera bientôt construit un complexe de vingt appartements. L’un après l’autre, les derniers témoins de la vie agricole d’autrefois disparaissent des paysages intérieurs de nos localités.
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