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Collaborer pour gagner!

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Aussi loin que remonte l’histoire, les êtres humains se sont toujours regroupés, que ce soit selon leur classe sociale, leur profession ou encore leurs convictions. En Égypte antique déjà, sculpteurs, embaumeurs, astronomes… se rassemblaient en corporation. Aux XVIè et XVIIè  siècles, des hommes et femmes d’horizons divers se réunissaient selon leurs convictions philosophiques. La franc-maçonnerie venait de voir le jour. Plus récemment, dès le XIXè  siècle, les travailleurs se regroupent en syndicats en vue de défendre leurs intérêts face aux patrons. Dans ce domaine, le monde agricole belge ne fait pas exception. Le premier « vrai » syndicat agricole wallon, la Fédération nationale des unions professionnelles agricoles, naît en 1919. Aujourd’hui encore, Fwa, Fugea, Abs et Boerenbond poursuivent ces mêmes objectifs de défense de la profession.

Toutefois, de nouvelles structures ont germé ces dernières années : les groupements d’intérêt économique (GIE) et groupements de producteurs (GP). Citons, par exemple, le GIE « Producteurs de fromages au lait cru » créé début 2016 en vue de promouvoir, sans surprise, les fromages au lait cru. Lors de la Foire de Libramont, l’Unab annonçait de son côté la création d’un GP « porcs bio » visant à garantir un prix rémunérateur aux éleveurs. Pas plus tard que la semaine dernière, Porc Qualité Ardenne faisait part de son intention de fonder, début 2018, le GP « porcs de qualité différenciée » en vue de renforcer les performances technico-économiques des éleveurs.

Ainsi, par leur union au sein d’une structure commune et reconnue par la Région wallonne, ces producteurs et artisans prennent leur sort en main. Au-delà de la production, maîtrise de la transformation voire commercialisation entrent bien souvent dans leur giron. S’unir et collaborer, ne serait-ce pas la solution adéquate (voire idéale ?) pour venir à bout des crises à répétition auxquelles fait face le secteur agricole ? C’est en tout cas ce qu’un nombre croissant d’éleveurs et cultivateurs croit, comme en témoigne, si un exemple s’avère encore nécessaire, le projet de création d’une nouvelle sucrerie à Seneffe, par et pour les planteurs.

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