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Les betteraviers français veulent davantage de transparence sur les prix

La Confédération générale des planteurs de betteraves en France a réclamé le 7 décembre une transparence sur les prix et une stratégie complète de gestion des risques en associant les planteurs.

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La Cgb demande davantage de transparence et souligne la grande incertitude sur les prix. «Avec la fin des quotas, les planteurs disposent de beaucoup moins de données. L’état actuel des marchés suppose une betterave rémunérée à 22 euros/t hors pulpe, calcule la Cgb qui tient son assemblée générale, ce 12 décembre. Mais cela ne présume pas la stratégie commerciale des entreprises sur l’ensemble de la campagne : en février 2017, c’était 26 euros/t (contre une moyenne sur cinq ans de 28 euros/t). L’absence de cotations officielles entretient le flou, déplore la Confédération générale des planteurs de betteraves en France.

Et de livrer quelques repères : dans l’UE, le prix est de 350 euros/t sortie sucrerie française depuis octobre (-28 % par rapport à 2016-2017), soit une betterave à 22,8 euros/t. Sur le marché mondial, il se situe à 325 euros/t depuis le début de la campagne, soit une betterave à 18 euros/t.

Face à la volatilité des cours, ladite confédération veut notamment des contrats diversifiés entre planteurs et industriels : les marchés à terme peuvent aider à proposer des prix minimums, fixes ou moyens. Mais aussi des contrats équilibrés, avec un juste partage de la valeur et du risque. Le message: « Les indemnités d’arrachage précoce doivent être relevées».

Stop aux importations de palme

Un axe stratégique du syndicat français est aussi d’allier compétitivité et environnement. La prochaine interdiction des néonicotinoïdes constitue pour la Cgb un risque majeur, avec une perte de rendement de 10 à 12 % en moyenne, la disparition de la culture dans certaines régions. D’où sa demande d’une dérogation pour la betterave. Parallèlement, un projet de recherche est lancé avec l’Iinstitut technique de la betterave (Itb) pour trouver des alternatives aux néonicotinoïdes, sous un délai de trois ans.

Concernant le dossier éthanol, la Confédération des planteurs français demande la fin des importations d’huile de palme. «Ses dérivés sont de plus en plus incorporés dans les essences, atteignant 14 % des biocarburants. Or, ils n’ont pas de spécification technique, sont importés en mélange sans aucun contrôle de leur teneur et leur durabilité est sujette à caution», dénoncent les planteurs.

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