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Mercosur : l’UE embellit son offre pour tenter de conclure les négociations commerciales

L’Union européenne et le marché commun de l’Amérique du sud – Mercosur – souhaitent conclure leurs pourparlers de libre-échange, sinon à la fin de l’année, en début d’année prochaine. Pour y parvenir, les négociateurs européens «améliorent» leur offre d’accès au marché pour les produits agricoles sensibles.

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«Nous pensons arriver à conclure les négociations sinon à la fin de l’année, en début d’année prochaine, parce que nous nous sommes beaucoup investis», a déclaré le 5 décembre la commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, alors que l’UE et le Mercosur a bouclé le 8 décembre une nouvelle session de pourparlers pour un accord de libre-échange. «Il y aura évidemment des rencontres entre les deux parties à Buenos Aires», en marge de la conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce, a-t-elle ajouté. Mais chacun sait qu’il reste des points sensibles, a encore précisé la commissaire européenne.

Pour leur part, les organisations et coopératives agricoles de l’UE continuent de juger inacceptable que la viande bovine, le sucre et l’éthanol soient inclus dans l’offre d’accès au marché européen.

Produits sensibles

Lors de la session de pourparlers tenue à Bruxelles du 29 novembre au 8 décembre, l’UE et le Mercosur ont procédé à un nouvel échange d’offres d’accès au marché. Les négociateurs de la Commission européenne ont «amélioré» celle qu’ils avaient faite le 11 mai, mais le bloc sud-américain cherche à obtenir plus, notamment pour le bœuf et l’éthanol.

L’offre européenne révisée – à ce stade – de contingents tarifaires d’importation pour les produits agricoles sensibles – qui pour la plupart seraient ouverts graduellement en six étapes annuelles égales – est la suivante, selon un document daté du 23 novembre :

– bœuf : 70.000 tonnes équivalent carcasses (tec) dont 35.000 t de viande fraîche, y compris de haute qualité, et 35 000 t de viande congelée pour la transformation, au droit de 7,5%;

– éthanol : 600.000 t dont 400.000 t pour l’industrie chimique, avec un droit de 6,40 €/hl pour le produit non dénaturé et de 3,4 €/hl pour le produit dénaturé;

– sucre : 100.000 t destinées au raffinage, au droit de 98 €/t, et 2 000 t d’autres sucres (dès la 1ère année), à 50 % du droit normal Npf (nation la plus favorisée);

– volaille : 90.000 tec dont 45.000 t sans os, y compris préparations, et 45.000 t avec os, au droit de 49,3 €/t;

– porc : 17.000 tec de viande fraîche, réfrigérée et préparée, au droit de 83 €/t;

– produits laitiers : 15.000 t de poudre de lait, au droit de 251 €/t (en sept étapes annuelles pour la poudre de lait entier) ; 5.000 t de beurre, à 7,5% du droit Npf ; 20 000 t de fromage (en quatre étapes), libre de droit, avec une élimination parallèle des droits hors quota en cinq étapes égales, à condition qu’un traitement égal soit offert par le Mercosur;

– céréales : 750.000 t de maïs et 250.000 t de blé tendre, en franchise de droit ; 45.000 t de riz, au droit de 15 €/t;

– viande ovine : 3.000 t, en franchise;

– œufs et ovoproduits : 2.400 t, à 50% du droit Npf;

– miel : 26.000 t, au droit de 8,7%;

– rhum : 2.400 t en vrac (équivalent alcool pur), en franchise;

– maïs doux : 1.000 t (dès la 1ère année), en franchise.

– amidon : 1.500 t d’amidon de maïs et de manioc (dès la 1ère année), à 50% du droit Npf, et 600 t de dérivés d’amidon, en franchise.

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