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La France et les trois choix du bio, selon Coface

La consommation de produits bio croissant plus vite que l’offre, les exploitations françaises auraient trois choix : s’agrandir pour diminuer les coûts, accélérer les conversions d’exploitations conventionnelles vers le bio, ou alors laisser les importations combler l’insuffisance de l’offre.

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La filière du bio devra étoffer substantiellement son offre, indique une étude réalisée par Coface, acteur français de l’assurance-crédit, renommé sur le plan international. En effet, depuis 2014, le marché des produits bio connaît une croissance à deux chiffres (proche de 14 % pour l’année 2017), soit un chiffre d’affaires de plus de 8 milliards d’euros. Or, la production ne suit pas au même rythme.

Dans certains secteurs, c’est l’importation qui comble le fossé entre la production et la consommation.

C’est notamment le cas des secteurs de l’épicerie et des boissons (60 % d’importation en 2016, dont le café, le thé, le cacao), mais aussi des fruits (près de 60 %, dont les fruits exotiques), des produits surgelés et « traiteur » (près de 40 %) et des légumes (près de 30 %). Dans les secteurs de la boulangerie, des produits laitiers, de la viande, des vins et spiritueux et des œufs l’importation est inférieure à 15 %.

Pour accroître son offre, une solution peut être l’agrandissement des exploitations, avec une d’une agriculture équipée de capteurs et de robots, suggère Coface. Mais l’étude pose la question : comment changer d’échelle sans renier les principes fondateurs de l’agriculture biologique ? Une solution pourrait aussi être l’accélération des conversions des exploitations moyennes à grandes, notamment en grandes cultures.

Les exploitations bio risquent d’être davantage livrées aux forces du marché, poursuit Caface. En effet, les grandes enseignes françaises reprennent du terrain face aux distributeurs spécialisés en bio. De plus, le gouvernement a affiché sa volonté que le marché prenne le relais des aides publiques.

L’étude constate également que les exploitations qui ont une part plus importante de production issue de l’agriculture bio sont aussi celles qui ont enregistré moins de défaillances sur la période 2012-2016. Cela alors que dans l’ensemble du secteur agricole chez nos voisins, les faillites d’exploitations ont progressé de 4,9 % par an sur cette même période.

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