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Sucrerie coopérative à Seneffe: plus d’un tiers des betteraviers wallons déclarent leur flamme!

Le projet de construction d’une nouvelle sucrerie par les betteraviers pour les betteraviers (voir notre édition du 27 octobre) vient de franchir brillamment une première étape essentielle à sa concrétisation.

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Depuis le 23 octobre et le début du « roadshow » à travers toute la wallonie pour la présentation du projet « Serres », c’est de l’adhésion des betteraviers que dépendaient la légitimité et donc la poursuite des travaux entamés il y a plus d’un an.

Au terme de 8 soirées d’informations qui ont rassemblé plus de 2.500 participants, de permanences et de réunions complémentaires demandées par plusieurs associations agricoles, plus de 1.650 betteraviers (soit plus d’un tiers des betteraviers wallons) ont envoyé un formulaire de déclaration d’intention de devenir coopérateur et le tonnage total proposé par eux dépasse l’objectif annoncé de 1.500.000 tonnes qui correspond au volume minimum de betteraves à transformer annuellement en sucre nécessaire pour l’optimisation industrielle et économique de la nouvelle usine.

Depuis le 23 octobre, tous les participants aux séances d’information et plus généralement tous les agriculteurs avaient en effet été invités à exprimer leur déclaration d’intention avant le 15 décembre.

La deuxième phase démarre

Avec ce succès intermédiaire très important, le projet « Serres » passe de la phase d’analyse de faisabilité à la phase de montage administratif, industriel, commercial et financier.

« Du point de vue administratif, la coopérative va être constituée et l’étude d’incidence et le parcours en vue de l’obtention des différents permis vont être lancés. Au niveau industriel, la société De Smet Engineers et Contractors progresse bien dans la réalisation des études techniques détaillées qui ont débuté le 1er octobre. Pour rappel, il s’agit de développer la sucrerie de betteraves la plus performante en termes économiques et environnementaux, notamment pour que la Sucrerie de Seneffe soit la plus résiliente aux deux aléas économiques majeurs auxquels elle pourrait être confrontée, à savoir la baisse du prix du sucre et l’augmentation du prix de l’énergie », indique Jean-François Gosse, managing Director du bureau de consultance Innovity.

L’élaboration de la stratégie commerciale se poursuit, alimentée aussi par des contacts et des expressions d’intérêts.

Pour le montage financier de l’opération, les présentations du dossier aux banquiers et aux partenaires investisseurs pressentis, dont la Société régionale d’investissement de Wallonie (Sriw) et la Banque européenne d’investissement (Bei), sont maintenant suivies d’une phase d’analyse.

L’intérêt peut encore s’exprimer

« Très concrètement, les planteurs ayant adressé leurs formulaires dans les délais sont aujourd’hui prioritaires pour devenir coopérateurs au prorata des tonnages annoncés. En complément, par ce qu’il s’avère plus intéressant pour eux d’étendre un peu la campagne sucrière initialement programmée sur 100 jours et pour disposer d’une réserve stratégique, il est toujours possible pour les planteurs d’adresser de nouvelles expressions d’intérêt et d’augmenter leurs déclarations initiales », précise encore M. Gosse.

Très rapidement, c’est donc la coopérative « Serres » qui va se substituer à l’Association des betteraviers wallons (ABW) pour porter le projet.

Propos recueillis par M. de N.

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