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La Russie tire encore la production mondiale de blé vers un nouveau record

La production de blé russe pour l’année 2017-2018 a été révisée à la hausse vendredi par le ministère américain de l’Agriculture (USDA), qui table donc sur un nouveau record mondial de volume d’épis, dans son rapport mensuel de janvier.

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Désormais évaluée à 85 millions de tonnes (+ 2 Mt), la récolte russe, déjà à un niveau record et qui pèse depuis des mois sur les prix mondiaux, fait grimper la production de la planète, désormais estimée à 757 Mt (+1,8 Mt). En revanche, les stocks mondiaux de fin de campagne sont légèrement revus à la baisse, à 268 Mt, en raison d’une révision des stocks de début de campagne, à 252,7 Mt (-2,6 Mt).

Cette hausse de la production russe était largement attendue, selon Alexandre Boy, analyste en chef du cabinet Agritel, qui estime que la véritable surprise, qui affectait vendredi la bourse de Chicago, « c’est les surfaces semées pour la nouvelle campagne en blé d’hiver américain, qui sont ressorties nettement supérieures aux attentes », en l’occurrence quasiment stables, alors que « les opérateurs attendaient une baisse de 6 % des surfaces ».

Sur Euronext, le blé a clôturé en baisse, mais davantage du fait de la hausse de l’euro face au dollar, qui affecte la compétitivité des blés européens. En Australie, le rapport USDA a largement revu à la baisse les stocks de début de campagne, se basant sur les chiffres de l’office australien des statistiques, qui a revu à la baisse de 5 Mt la production australienne de la campagne 2016/2017, une variation étonnante pour retomber à 30,3 Mt.

Autre surprise aux États-Unis, selon M. Boy, une consommation intérieure de blé inférieure à ce qu’imaginaient les analystes, notamment en consommation animale, qui augmente le stock de report pour les Américains. Cette tendance s’applique également au maïs, dont les stocks de fin de campagne sont révisés à la hausse de 1 Mt, contribuant à la lourdeur des stocks au niveau mondial (+2,5 Mt à 206,6 Mt), en dépit d’une production stable à 1.044,5 Mt, pour la planète.

Enfin, en ce qui concerne le soja, la production mondiale ne bouge pas ou presque à 348,6 Mt, contrairement à la production américaine, dont les rendements sont en légère baisse et contribuent à une stabilité des stocks mondiaux de fin de campagne (98,6 Mt, contre 98,3 le mois dernier), qui augmentent « moins que ce que pouvait penser le marché », selon M. Boy.

(Belga)

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