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90% des Wallons favorables à l’interdiction de la castration chirurgicale des porcelets

Une étude menée par Ipsos pour Gaia révèle que près de neuf Wallons sur dix sont en faveur d’une interdiction de la castration chirurgicale des porcelets. En outre, l’enquête révèle que 80 % des Wallons affirment ne pas être au courant de cette pratique pourtant coutumière chez les éleveurs, y compris dans le secteur bio et plein air, afin de prévenir le problème de l’odeur de verrat dans la viande, indique Belga.

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Chaque année, 4,5 millions de porcelets mâles sont castrés en Belgique pour prévenir de l’odeur du verrat, une odeur désagréable lors de la cuisson de la viande de porc non castré. L’odeur n’apparaît que dans une minorité des cas, mais pour parer à ce désagrément, l’ablation des testicules est monnaie courante quelques jours après la naissance.

« L’argument selon lequel cette intervention ne fait pas souffrir les animaux est totalement contredit par la science, car même en administrant un analgésique, il n’y a pas d’anesthésie et cela ne fait que diminuer un peu la souffrance », estime Michel Vandenbosh, président de l’association. Un sondage mené auprès de 1.002 Wallons de 15 ans et plus durant le mois de septembre 2017, révèle que 80 % d’entre eux ne sont pas au courant de cette pratique et que 88 % sont favorables à une interdiction. En outre, après avoir vu une vidéo montrant le procédé, le nombre de Wallons estimant que les porcelets souffraient durant l’acte chirurgical a augmenté de plus de 20 pourcents, passant de 71 à 92 %.

Trois alternatives existent pour remplacer la castration des porcelets : le vaccin, le choix de laisser les corps intacts, ou une nourriture spécialisée. Gaia souhaite qu’une proposition de loi soit déposée dans ce sens, invitant les éleveurs à opter librement pour l’une de ces alternatives.

Il faut néanmoins se garder de tirer trop hâtivement quelque conclusion de ces chiffres, car il semblerait qu’aucune conscientisation du public interrogé n’a été réalisée en parallèle de ce sondage. Le choix final d’opter pour une alternative ou non doit en tout cas toujours revenir à l’éleveur qui accompagne ses animaux durant toute leur vie. Aucune volonté claire de l’Europe n’est à l’heure actuelle représentée dans la réglementation à ce sujet. Certains pays comme l’Allemagne ont reporté l’interdiction qui devait entrer en vigueur en 2018, suite à l’absence d’alternatives suffisamment développées pour le moment.

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