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Dressage à Amsterdam: Weihegold, la 2nde Fabienne de Werth

Si Weihegold sous Isabell Werth a brillé à Amsterdam lors de la qualificative pour la Coupe du monde. La jument n’est pas sans rappeler l’ancienne monture de la cavalière : Fabienne.

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Les passionnés du dressage se souviendront certainement de la jument Fabienne (Feuerschein I x Dilletant), montée par la cavalière allemande Isabell Werth au début des années 1990. Si on la compare à Weihegold (Don Schufro x Sandro Hit), on remarque inévitablement l’influence d’une décennie d’élevage spécialisé, qui a évolué vers la production de juments élancées, élégantes et plus « légères ». Et pourtant, au plus haut niveau du dressage, les juments performantes se font rares… Une telle génétique exige donc une approche différente en ce qui concerne le choix d’un étalon reproducteur éventuel.

La jument Rosenfee (De Niro x Rosenkavalier) fait également partie de ces perles rares au pedigree bien composé et qui font briller la puissance féminine en dressage, car elle représenta la Belgique à maintes reprises au haut niveau avec Claudia Fassaert. Assurer sa descendance sera un travail de spécialiste !

C’est avec la jument Fabienne qu’Isabel Werth remporta la Coupe du monde en 1992. À cette époque, la cavalière admettait volontiers que la reprise en musique n’était pas sa spécialité. Affaire classée entre-temps en la voyant au travail avec Weihegold, son cheval star du moment. Car la jument semble née pour le rythme et la légèreté qui sont l’image de marque du dressage.

Un Maître nommé Oliveira

Bien que… au temps du Maître-écuyer Nuno Oliveira, la légèreté était l’objectif commun de l’art équestre et ne pouvait être atteint qu’avec un cheval parfaitement équilibré.

Oliveira prêta une attention particulière à la grande souplesse latérale d’un cheval. Sans oublier que les aides du cavalier devaient toujours s’harmoniser avec l’équidé, grand ou petit, longiligne ou plutôt menu.

Et voilà également toute la différence entre le sport de dressage actuel et l’art équestre. Toutefois, il ne faut jamais oublier les principes de l’art équestre du grand Nuno Oliveira, écuyer intemporel qu’on vit souvent en selle sur des chevaux fins et élégants.

Imbattables

L’année passée Isabell Werth dansa en quelques mois seulement vers la tête des classements avec sa nouvelle jument. Leur talent mutuel fut d’ailleurs à la base du grand retour de la cavalerie de dressage allemande au plus haut niveau.

Dans la qualificative pour la Coupe du monde d’Amsterdam (27-28 janvier), Werth et Weihegold ont décroché la victoire dans le Grand Prix (82,12 %) et dans le Freestyle, en établissant leur propre record avec 90,720 %. Personne ne fit mieux !

La deuxième place revint à Carl Hester (GBR) sur Nip Tuck (Don Ruto x Animo) (83,325 %). Le Suédois Patrik Kittel compléta le podium à la troisième place avec Déjà (p. Silvano) (80,269 %).

La meilleure prestation belge vint de Jorinde Verwimp avec Tiamo (Lester x Hemmingway), avec une 9e place (75,095 %) dans le Freestyle.

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