Accueil Voix de la terre

Rentabilité des vaches mixtes

Sur le site internet www.bluesel.eu, on peut lire le résultat de la comptabilité de 16 élevages de Blanc Bleu mixtes. Cela date des années 2007 à 2010, années de sinistre mémoire, quand on épandait le lait dans les champs en signe de protestation. Mettre du bon lait dans des tonneaux à lisiers : une honte.

Temps de lecture : 2 min

Cela rend ces comptabilités d’autant plus intéressantes : avec des élevages d’une soixantaine de vaches laitières et 120 UGB au total, ces élevages de Blanc Bleu mixtes ont permis de dégager une marge brute de plus de 1.600 € par hectare et un revenu annuel de plus de 33.000 € par unité de main-d’œuvre. Et il faut remettre cela dans le contexte de l’époque.

Il vaut mieux engraisser ses bovins que son banquier, mais pour cela, il faut rechercher l’autonomie fourragère avec le moins d’intrants possibles. Dans les élevages décrits, l’herbe occupe 80 % de la surface fourragère principale, les vaches atteignent 13 à 14 ans après avoir donné 10 lactations, avec un apport de concentrés de 800 kg par an

Actuellement, il y a deux optiques possibles : produire un maximum pour profiter des embellies des prix, mais ces embellies ne durent jamais longtemps puisqu’à ce moment-là, tout le monde se met à produire en grandes quantités. Et ensuite, faire le gros dos pendant les années de vaches maigres. Ou bien, travailler de façon plus économe, ce qui semble plus raisonnable. Mais il faut pour cela avoir les bêtes qui le permettent.

A lire aussi en Voix de la terre

Paysages en pays sage

Voix de la terre Il n’aura fallu que cinq jours ! Lundi matin, l’énorme vieille ferme dressait encore ses murs orgueilleux au milieu du village, défiant le temps et les saisons depuis trois cents ans. Vendredi soir, elle n’était plus là, tout simplement ! Disparue, envolée, comme si elle n’avait jamais existé. Un bulldozer, deux pelleteuses, ainsi qu’une noria de très gros tracteurs attelés de bennes, ont tout rasé et enlevé en quelques dizaines d’heures. Sur le terre-plein ainsi dégagé, sera bientôt construit un complexe de vingt appartements. L’un après l’autre, les derniers témoins de la vie agricole d’autrefois disparaissent des paysages intérieurs de nos localités.
Voir plus d'articles