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La RN25, et après?

Il y a un peu plus d’une semaine une poignée d’agriculteurs menait des actions de sensibilisation auprès des usagers de la RN25 reliant Nivelles à Louvain-la-Neuve. Ils distribuaient symboliquement des pommes de terre et des tracts afin de protester contre l’interdiction évoquée par le ministre wallon de la Mobilité, d’emprunter cette route nationale avec des convois agricoles. Une décision qui relève du non-sens et pourrait lourdement peser sur les activités des agriculteurs qui circulent régulièrement sur cet axe routier puisqu’aucun itinéraire bis réaliste n’est envisageable.

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Il y a un peu plus d’une semaine une poignée d’agriculteurs menait des actions de sensibilisation auprès des usagers de la RN25 reliant Nivelles à Louvain-la-Neuve. Ils distribuaient symboliquement des pommes de terre et des tracts afin de protester contre l’interdiction évoquée par le ministre wallon de la Mobilité, d’emprunter cette route nationale avec des convois agricoles. Une décision qui relève du non-sens et pourrait lourdement peser sur les activités des agriculteurs qui circulent régulièrement sur cet axe routier puisqu’aucun itinéraire bis réaliste n’est envisageable.

Au lieu d’une interdiction d’accès imposée sans concertation, ceux-ci proposent des mesures alternatives telles que la réduction de la vitesse à 90 km/h ou la révision de l’éclairage de certains tronçons. Ils s’engagent également à respecter scrupuleusement les normes d’éclairage et de visibilité sur leurs véhicules agricoles. Ce à quoi rétorquent les « pro interdiction » : « Cela ne changera rien, cette route est dangereuse et si les gens veulent rouler à 120km/h, ils continueront à le faire ». Et les radars, et les panneaux d’avertissements ? « Trop cher et les automobilistes seront mécontents »… On croit rêver ! Le budget, on l’avait quand il s’agissait de prendre leur terre aux exploitants tout en leur promettant une garantie d’accès. Aujourd’hui, on choisit de déresponsabiliser l’automobiliste « pour sa sécurité » et de le mettre un peu plus en porte à faux avec les paysans.

Les agriculteurs reconnaissent néanmoins la nécessité d’agir. Mais, est-ce vraiment pertinent de déplacer ce problème sécuritaire dans les villages, aux abords des écoles, dans les quartiers où ils n’ont actuellement déjà plus vraiment bonne presse. Ne serait-il pas plus judicieux de tester les alternatives proposées et trouver un compromis équitable… Et après la RN25, pourquoi pas la nationale 4 ?

Nous en sommes là ! En cette période tourmentée et face aux attaques incessantes découlant de leur statut de cible électorale de choix, les agriculteurs ont tout intérêt à faire preuve de solidarité car, tôt ou tard, ils seront tous concernés.

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