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Sucre: les betteraviers et fabricants européens face à «l’escalade de la crise»

Les experts des États membres de l’UE, réunis le 14 mai au sein du Comité spécial agricole (CSA), ont fait part de leurs préoccupations face à la faiblesse des prix du sucre. Le 9 mai, les betteraviers (Cibe) et fabricants européens (CEFS) avaient appelé la Commission européenne et les Vingt-huit à « prendre en compte l’escalade de la crise » dans le secteur et à envisager les moyens d’en « minimiser les dommages potentiellement irréversibles ».

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Les experts des États membres de l’UE, réunis le 14 mai au sein du Comité spécial agricole (CSA), ont fait part de leurs préoccupations face à la faiblesse des prix du sucre. Le 9 mai, les betteraviers (Cibe) et fabricants européens (CEFS) avaient appelé la Commission européenne et les Vingt-huit à « prendre en compte l’escalade de la crise » dans le secteur et à envisager les moyens d’en « minimiser les dommages potentiellement irréversibles ».

À 372 €/t en février dernier, le prix moyen communautaire du sucre blanc est actuellement à son plus bas niveau depuis l’établissement du système de communication des prix de la Commission, en juillet 2006, et inférieur de plus de 25 % par rapport à août 2017, soit « bien au-dessous » des coûts de production, alertent les deux organisations professionnelles.

Les exportations, bien que supérieures à celles enregistrées sous le système des quotas de production, sont « limitées » et « dévalorisées » par les niveaux des cours mondiaux, ajoutent-elles. Des cours qui « ne reflètent pas la réalité économique », car ils sont « en grande partie déprimés par la production et les exportations subventionnées du Brésil, de la Thaïlande, du Pakistan et de l’Inde ».

Les mêmes critiques ont été formulées le 8 mai à l’encontre de l’UE par l’Alliance mondiale des producteurs de sucre de canne pour la libéralisation des échanges dont les membres étaient réunis à New York.

Si l’écart entre les prix actuels du sucre dans l’UE et leur niveau de septembre 2017 reste au niveau actuel, « le transfert net de richesse du secteur du sucre (agriculteurs et industrie) vers celui de la transformation secondaire sera d’au moins 2 milliards € d’ici la fin de 2018 », affirment les betteraviers et industriels européens.

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