Mercedes Classe G: s’il ne vous faut qu’un véhicule…
L’une des plus vaillantes bêtes de somme de l’automobile fêtera l’an prochain ses 40 ans. Mais ce cap, il le passera en une toute nouvelle génération. Plus précisément : sa seconde génération.
Oui, vous avez bien lu. Âgé aujourd’hui de 39 ans, le Mercedes Classe G vient seulement d’être entièrement renouvelé pour la première fois. Oh ! bien sûr il avait déjà beaucoup évolué au fil du temps. Né plutôt spartiate en 1979, il était depuis quelques années déjà un véhicule de grand luxe. Mais fondamentalement, autrement dit pour ce qui est de sa structure, il n’avait pratiquement pas changé.
Le même
À la vue des images, on se demande d’ailleurs s’il a vraiment changé. Le look est toujours rigoureusement identique, et c’est fait exprès. Car on ne change pas une légende qui a tant de fans de par le monde. Mais l’habit ne fait pas le moine et croyez-nous, ce Classe G est bel et bien tout nouveau. C’est en le plaçant à côté de son prédécesseur qu’on commence à comprendre.
Celui d’aujourd’hui est plus haut, plus long et surtout plus large (de quelque 12 cm) que l’ancien. Le Classe G est déjà plus spacieux. Fini l’épaule contre la portière ! Et les plus grands conducteurs peuvent enfin se trouver une position de conduite confortable, sans pour autant sacrifier une place arrière. La position reste très « authentique », très verticale, comme dans un bon vieux 4x4, mais ça n’empêche pas le Classe G d’être cette fois encore un archétype du luxe.
Connecté
Côté électronique, le nouveau G fait un pas en avant, mais un petit. En fait, ses nouveautés technologiques concernent principalement le tableau de bord.
Comme dans une Classe S ou E, on a désormais droit aux deux écrans HD de 12 pouces, l’un devant le conducteur, l’autre au centre. Tout cela fait partie du système multimédia connecté dernier cri.
Il y a aussi un peu de technologie dédiée à la conduite, mais juste ce que l’industrie considère aujourd’hui comme la base : freinage automatique d’urgence, détection des piétons et des cyclistes, régulateur de vitesse à contrôle de distance, surveillance d’angle mort, caméra 360º (très utile aussi en conduite offroad), et c’est à peu près tout. La conduite semi-autonome, c’est pas ici !
Pur et dur
Même en ce qui concerne l’outillage pour la conduite tout-terrain, le nouveau G se contente du minimum d’électronique. En gros, on trouve toujours en haut de la console trois boutons, chacun servant à verrouiller un des trois différentiels. Dès que l’on en verrouille un ou que l’on passe en rapports courts, le véhicule comprend que ça devient délicat, et adoucit donc les réactions de la direction, de la boîte de vitesses et de l’accélérateur. Un point c’est tout.
Ici, pas de menus permettant de choisir sur quel genre de terrain on se trouve, ni même de système d’aide à la descente. C’est le conducteur et la mécanique qui font tout ; à l’ancienne !
Gravir une pente jusqu’à 100 % en conditions d’adhérence optimale, dévers latéraux de plus de 40 %, franchissement d’un gué jusqu’à 70 cm… Malgré son statut très haut de gamme, le nouveau Classe G a encore moins qu’avant peur de se salir les bottes. Nous en avons fait l’expérience sur un terrain très difficile et nous avons vécu l’une des séances de conduite tout-terrain les plus impressionnantes de notre carrière !
Bon à savoir aussi : le nouveau Mercedes Classe G peut tracter une remorque freinée de 3,5 t. Car sous le capot, il y en a !
En attendant le diesel
Au lancement, Mercedes ne proposera que deux moteurs essence V8 4.0 biturbo : le 422 ch du G 500, et le 585 ch de la version 63 AMG. Un 6 cylindres 3.0 l turbodiesel est aussi au programme, mais on ignore encore quand il arrivera.
Déjà, le G500 est terriblement rapide pour un engin de 2,5 t, et nous aurions peut-être eu des surprises si le gentil roulis de la carrosserie en virage ne nous avait pas rappelé que nous n’étions pas dans une berline.
Mais la version AMG, mon Dieu, quelle folie ! Ressentir des accélérations pareilles (0-100 km/h en 4,5 secondes) quand on a la tête perchée à près de 2 m du sol, et juste après avoir très sérieusement crapahuté dans les montagnes, c’est vraiment spécial ! Et même presque effrayant mais, heureusement, il y a l’amélioration majeure de ce nouveau classe G.
Sous sa robe traditionnelle, celui-ci cache un tout nouveau châssis. Toujours en échelle, dans la plus pure tradition tout-terrain, mais plus léger, plus rigide, et sur lequel on a pu greffer des suspensions pneumatiques modernes. De un, largeur et longueur augmentées donnent au G une meilleure assise. De deux, les suspensions pneumatiques assurent un contact optimal avec le sol. Grâce à tout cela, alors que l’ancien G était un peu instable sur autoroute, celui-ci est absolument imperturbable. Il trace droit devant, garde le cap et se montre plus rassurant que jamais.
Prix d’attaque : 113.000 €. Et même 156.000 € pour l’AMG. Oui, c’est cher. Mais pensez-y : parmi les meilleurs en tout-terrain, confortable, rapide et luxueux sur route, capable de tirer 3,5 t… Ce nouveau Mercedes Classe G, il peut remplacer deux, peut-être même trois de vos véhicules privés et professionnels actuels. Ça demande réflexion, non ?
