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L’IBR éradiquée totalement en 2021?

Les chiffres continuent d’évoluer dans le même sens : de moins en moins d’animaux d’élevage en Wallonie. La faute à la faiblesse des marchés et au vieillissement de la population agricole, probablement. Mais de bonnes nouvelles, sanitaires celles-ci, se cachent également dans des valeurs en baisse. Le travail de l’Arsia paye, puisque la circulation du virus de l’IBR diminue de manière constante.

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Chaque année, les chiffres de l’Arsia (Association régionale de santé et d’identification animales) permettent de constater l’évolution du secteur de l’élevage en Wallonie. Retour sur l’année 2017.

C’est devenu une constante depuis quelques années, le nombre de troupeaux actifs a diminué en 2017, à hauteur de 2,63 % pour atteindre 10.372. En parallèle, la baisse du nombre de bovins s’est accélérée jusqu’à 2,08 % puisqu’il y a maintenant un peu moins de 1,2 million de bovins sur notre territoire. L’effectif moyen par troupeau approche les 115 unités, ce qui représente une croissance constante de la taille des troupeaux.

Toujours moins d’animaux

En termes de mouvements, le nombre de naissances suit forcément la même courbe, passant de 477.365 en 2016 à 440.368 en 2017 ! Par rapport à l’effectif bovin total, cela représente même le taux le plus bas depuis de nombreuses années, soit un peu en dessous de 37 %.

Au niveau des déclarations de sortie, le nombre de communications enregistrées a fortement diminué jusqu’à un niveau plancher de 28 % jamais atteint auparavant, signe du manque de vigueur des marchés.

Le cheptel est stable au niveau des petits ruminants avec 7.500 troupeaux ovins, 2.800 caprins, de même que chez les porcins avec un peu plus de 1.500 troupeaux. Le secteur de la volaille montre une belle augmentation de 10 % pour atteindre les 440.

Si le nombre de bovins a diminué, c’est tout le contraire de l’autocontrôle où près de 24.000 dossiers ont été traités ! En plus de ce travail de bureau, 1.000 visites en ferme ont été réalisées et les éleveurs ont effectué 40.000 consultations sur Cerise.

Maladies digestives et respiratoires

En ce qui concerne la surveillance des maladies, le nombre d’analyses en laboratoire est en légère baisse, probablement en conséquence de la diminution du cheptel bovin. Celles liées à la problématique « BVD » sont en importante chute.

En 2017, le système de ramassage de cadavres en a collecté 24 par jour, tandis que du côté des autopsies, l’Arsia voit une augmentation des activités liées à la bactériologie. Les causes de mortalité varient en fonction de l’âge du bovin avec une prédominance des maladies des systèmes digestif et respiratoire (plus de 85 % à elles deux) chez les veaux de moins de 6 mois, du système respiratoire (40 %) chez les veaux de plus de 6 mois, et du système digestif (plus de 20 %) chez les adultes.

Les porcins, eux, sont très majoritairement atteints via leur système digestif.

L’association met également en évidence l’augmentation des maladies à tiques, principalement dans la deuxième partie de l’été, ainsi que la fièvre Q comme première cause d’avortement chez les petits ruminants.

Concernant les bovins, le taux d’avortements observés par les éleveurs est en diminution depuis 2015 avec 2,0 % (2015), 1,8 % (2016) et 1,5 % (2017) d’avortements recensés.

Efficace, le plan de lutte BVD !

La diminution de la circulation du virus du BVD obtenue grâce au plan de lutte actif depuis 3 ans s’illustre très bien au niveau de l’incidence « naissance ». En effet, la proportion de veaux IPI dépistés à la naissance décroît d’année en année et passe de 0,51 % en 2015 à 0,19 % en 2017. Au 31 décembre, 77 % des troupeaux bovins étaient déclarés indemnes de BVD, et 15 % étaient très proches de l’être.

Quant à l’IBR, si l’augmentation de troupeaux I3 continue sur le même rythme qu’actuellement, la Wallonie en sera totalement indemne en juillet 2021. À ce sujet, Marc Lomba, directeur de l’Arsia, souligne l’importance de la précaution sanitaire lors des achats, puisque 7 pertes de statut sur 10 sont liées à des problèmes d’achat.

Le président Jean Detiffe est lui aussi revenu sur cette année 2017, se félicitant de la réussite du projet Altibiotique, et insistant auprès des éleveurs présents sur la volonté constante de l’Arsia de continuer dans la voie de la simplification administrative avec des projets comme Bigame, Cerise, et maintenant Cerise-Mobile pour les smartphones.

J.D.

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