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Une offre en jeunes bovins contrastée selon les pays

La baisse de la production en Allemagne contraste avec le dynamisme de la production en Italie et en Pologne.

Temps de lecture : 3 min

La cotation du JB charolais de 700-750 kg à Modène continue sa hausse saisonnière. Elle a grignoté 6 centimes en 4 semaines, mais reste fin janvier, à 2,61 €/kg, sous son niveau de 2016 (-2 %). La cotation de la femelle charolaise est remontée à 2,62 €/kg (-1 % par rapport à 2016).

À 2,42 €/kg de vif, le cours du JB croisé national a enregistré une hausse limitée, de 3 centimes en janvier, mais est stable par rapport à l’année précédente. La cotation du taurillon pie noir est mieux orientée à 1,74 €/kg de vif (+4 % vis-à-vis de 2016, +14 % par rapport à 2015).

Les effectifs engraissés dans les ateliers italiens évoluent et sont plus étoffés. D’une part, les mâles de 1 à 2 ans continuent de diminuer de -12.000 têtes ente décembre 2015 et 2016 (-3 %). De l’autre, le nombre de femelles de 1 à 2 ans s’est étoffé de + 17.000 têtes (+2 % par rapport à 2015). Ce qui confirme la réorientation de la demande italienne en faveur de la viande de femelles, plus tendre et issue de carcasse moins lourde.

Face à une production en légère hausse, l’Italie a réduit ses achats de viande bovine (-4 % par rapport à sur les 10 premiers mois 2016, à 357.000 tonnes équivalent carcasse (téc) surtout en provenance de ses fournisseurs traditionnels : France (-5 %) et Allemagne (-27 %). Les achats en provenance de Pologne ont en revanche progressé, à 62.000 téc (+2 %).

Production ralentie en Allemagne

La production allemande de taurillons continue de se replier. La tendance persiste en ce début d’année. D’après l’indicateur hebdomadaire publié par AMI, les abattages de taurillons étaient en net recul sur les quatre semaines de janvier par rapport à l’année précédente (-10 %) à 18.000 têtes. Cette offre restreinte est confrontée à une demande relativement calme depuis mi-janvier, d’après les experts allemands. Les cours sont donc retombés.

En semaine 4 les cotations des JB ont entamé leur baisse saisonnière et ont perdu 9 centimes en un mois. À respectivement 3,83 €/kg et 3,41 €/kg, les cours des JB U et R se situent 1 % sous leur niveau de 2016, tandis que ceux des JB O retrouvent le niveau de l’an dernier.

Pologne : la compétitivité atténuée

La cotation polonaise du JB O se situait fin janvier à 3,08 €/kg de carcasse dépassant de 3 % son niveau de l’année dernière. Les prix affichent une moindre hausse en monnaie nationale (+1 %), le zloty ayant regagné 5 % face à l’euro entre début décembre et début février.

En cumul, sur les 11 premiers mois de l’année 2016, la production polonaise de taurillons a dépassé de 2 % son niveau de 2015 et même de 13 % celui de 2015, à 773.000 têtes. D’après nos estimations, les exportations polonaises ont progressé de 3 % en 2016. Les livraisons se sont réduites vers l’Allemagne et les Pays-Bas pour se recentrer vers l’Italie, grâce au développement de l’engraissement de femelles et les pays tiers.

D’après Tendances Lait et Viande (Idele)

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