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Cadco – actualité – céréales: un état des lieux des ravageurs potentiels

Mouche grise, mouche des semis, pucerons et jaunisse nanisante de l’orge... L’arrivée de l’automne nous replonge dans l’attention à porter à ces «ennemis» des cultures céréalières, et aux possibilités de s’en prémunir.

Temps de lecture : 4 min

C oncernant la mouche grise , les prélèvements d’échantillons de sol sont en cours, et les analyses continuent de livrer leurs résultats : quelques niveaux de ponte élevés sont observés essentiellement dans l’est du pays. Parmi les résultats disponibles, le niveau moyen est assez élevé (autour de 300 œufs/m²), et certains résultats sont franchement élevés (800-900 œufs/m²).

Toutefois, même en cas de niveaux élevés de ponte, tous les semis ne sont pas menacés. La mouche grise ne menace que les froments semés tard (à partir de novembre) succédant à des betteraves et à d’autres cultures laissant un couvert ombragé et sans trop d’encombrement au sol.

Les traitements de semences ne sont pas efficaces sur semis précoces : leur persistance est trop courte pour protéger la culture d’attaques survenant à la sortie de l’hiver. De plus, les blés semés tôt ont atteint le tallage au moment de l’attaque et peuvent réagir aux attaques de mouche grise par du tallage de compensation.

Les semis d’octobre peuvent être effectués sans précaution particulière, sinon de veiller à soigner le travail du sol pour éviter de laisser des creux en profondeur. Attention cette année aux mottes très sèches, qui devraient être fragmentées avant un éventuel labour.

La mouche des semis

Des dégâts de mouche des semis (Delia Platura Meigen) peuvent parfois s’observer dans des froments semés tôt en automne, après des arrachages précoces suivis de beau temps. Les pontes de cet insecte se concentrent dans les feuilles broyées de betteraves ou de chicorées en décomposition sur le sol. Elles peuvent être très abondantes lorsque l’arrachage est suivi de quelques jours de beau temps.

Les jeunes larves commencent par se nourrir des feuilles en putréfaction, puis attaquent le froment dès la germination. Ceci conduit à des défauts de levée quelquefois graves. Une attaque se produisant après la levée conduit à un jaunissement de la plus jeune feuille, puis à la disparition de plantules. Ces dégâts peuvent être limités en enfouissant rapidement les feuilles après l’arrachage.

Un traitement de semences effectué contre la mouche grise maîtrise également la mouche des semis.

Jaunisse nanisante: vers une saison à faible pression?

Un élément de plus invitant à penser que la pression de cette année pourrait être faible : les pucerons sont à ce jour très rares dans les repousses. Pour les nouvelles emblavures, une infestation par des vols lointains est toujours possible. À voir en saison.

Variétés recommandées en froment

Sur la base des résultats observés dans un réseau d’essais variétaux de 2016 à 2018, deux groupes de variétés sont proposés :

1. variétés recommandées en production intégrée – bon comportement face à la rouille jaune, à la septoriose et à la verse – susceptibles de permettre de diminuer la protection phyto et donc le coût de production : Alcides, Chevignon, Edgar, Johnson, Kws Smart, Kws talent, Limabel, Mentor, Olympus, Porhus et Safari ;

2. variétés à surveillance renforcée – potentiel de rendement élevé si la protection est adéquate – péchant par l’une ou l’autre faiblesse à surveiller : Albert, Anapolis, Bergamo, Graham, Henrik, Kws Dorset et RGT Reform.

Notons aussi que Kws Smart, Safari et Kws Dorset sont résistantes à la cécidomyie orange.

En escourgeon, des variétés tolérantes aux virus

La variété est le premier des leviers en lutte intégrée. En la matière, il y a désormais des variétés d’escourgeon tolérantes au virus de la jaunisse nanisante de l’orge, à savoir : Rafaela, Domino, Novira, LG Zebra et Hirondella. Dès lors, même si des pucerons y étaient observés en grands nombres, ces variétés ne justifieraient aucun traitement insecticide. Le marché propose également des variétés tolérantes au virus de la mosaïque virale de l’orge de type 1 et 2 telles que Kws Keeper et Hedwig.

S. Chavalle, G. Jacquemin et M. De Proft

, coordination scientifique ravageurs;

B. Bodson et R. Blanchard

, phytotechnie;

X. Bertel

, coordinateur Cepicop et Cadco.

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