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Tous les sangliers infectés par la PPA ont été retrouvés dans un périmètre restreint

Si de nouveaux cadavres de sangliers contaminés ont été retrouvés, fort heureusement ceux-ci gisaient au sein d’une zone limitée à 2.500 ha.

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En date du 2 octobre, 74 cadavres de sangliers retrouvés dans les forêts wallonnes ont été analysés par les services compétents. Parmi ceux-ci, 48 proviennent de la zone de protection de 63.000 ha s’étendant sur le sud de la province de Luxembourg. Sur ces 48 sangliers, 20 ont été contrôlés positif au virus de la peste porcine africaine (PPA) depuis mi-septembre et la détection du premier cas, a confirmé le Réseau de surveillance de la faune sauvage en Wallonie.

Les 26 sangliers retrouvés hors du périmètre de protection se sont tous révélés négatifs. Il en va de même du sanglier braconné par deux hommes durant la nuit du 29 au 30 septembre alors que la chasse est strictement interdite dans la zone, tout comme le nourrissage du gibier et les déplacements.

« Tous les sangliers infectés ont été retrouvés à l’intérieur d’un périmètre de 2.500 ha. La distance la plus longue entre deux carcasses est de 9,5 km », précise encore René Collin, le ministre wallon de l’Agriculture. Ce dernier affirme également disposer « d’une cartographie quotidienne et extrêmement précise de l’épidémie ».

La zone de protection sera réduite dès que l’épidémie sera circonscrite. Cela demande néanmoins que le deuxième tour de recherches de sangliers morts, mené actuellement par les agents de la Division Nature et Forêt, soit terminé. « Au terme de cette étape, et après le feu vert de l’Europe, nous procéderons à la mise en place des clôtures nécessaires », ajoute-t-il

Afin de financer la pose de la clôture, ainsi que les analyses de carcasses et les aides aux éleveurs concernés, le Gouvernement wallon a débloqué 9 millions d’euros (1 million en 2018 et 8 millions en 2019).

Prolongation de la période de chasse, sur fond de débat

Par ailleurs, le Gouvernement wallon a approuvé le projet de loi visant l’allongement de la période d’ouverture de la chasse en battue et au chien courant de l’espèce sanglier durant les mois de janvier et février 2019. Cette mesure est couplée à l’interdiction, pour l’année cynégétique 2018-2019, de toute forme de restriction de tirs sur l’espèce sanglier, et ce depuis l’ouverture de la chasse en battue le 1er  octobre dernier.

La Fédération wallonne de l’agriculture (Fwa) a d’ailleurs profité de ce jour d’ouverture de la chasse pour demander qu’un plan de réduction du sanglier soit instauré en Wallonie dans les plus brefs délais, estimant que la chasse n’exerce plus son rôle de régulateur depuis de nombreuses années.

La Fwa demande notamment l’élimination totale des sangliers au nord du sillon Sambre et Meuse et dans la zone de protection instaurée le 13 septembre mais aussi d’autoriser le tir du sanglier en plaine, de jour comme de nuit et durant toute l’année. En outre, le syndicat souhaite que des clôtures soient installées et entretenues là où les dégâts de sangliers se répètent et ce, à charge des chasseurs. La création d’un fonds d’indemnisation des agriculteurs pour les dégâts inférieurs à 5.000 € est également demandée.

Enfin, il suggère que « la Wallonie examine l’exemple de la France, qui a mis en place un comité de lutte qui rassemble les pouvoirs publics, les représentants des chasseurs, des forestiers et du monde agricole, afin de trouver des solutions qui permettent de répondre à cette même problématique de surpopulation ».

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