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Pour les produits agricoles belges, de nouveaux marchés voient le jour

L’exportation de produits agricoles est une des priorités que s’est fixée le ministre fédéral de l’Agriculture, Willy Borsus. Après deux ans de travail de la cellule « exportation » de l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca), il dresse un bilan des actions prises.

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Pour pouvoir exporter des produits agricoles, une validation des autorités sanitaires est indispensable pour une multitude de pays tiers. C’est pourquoi le ministre a renforcé la cellule « exportation » de l’Afsca il y a un peu plus d’un an. Des fonds ont également été débloqués afin de mettre en place le programme « Foedex ». Objectif : doper les exportations.

Foedex, opérationnel depuis début 2016

Constitué d’une enveloppe d’un 1,5 million d’euros par an, le programme « Foedex » a permis, d’une part, de doubler les ressources humaines de la cellule « exportation » de l’Afsca. Celle-ci se compose aujourd’hui de 18 personnes. D’autre part, il a permis d’élaborer un site web en langue anglaise ayant pour but d’informer les opérateurs et les services étrangers et ainsi faciliter les exportations.

Le développement de « Foedex » et cette professionnalisation accrue ont pour objectif de traiter de façon efficiente le nombre croissant de dossiers d’exportation.

Avec quels résultats ?

Depuis début 2016, 36 accords bilatéraux (ou certificats) dont 17 nouvelles ouvertures de marché ont été conclus avec 19 pays tiers. De plus, 112 dossiers d’ouverture de marché sont en cours de traitement.

En 2016, la Belgique a reçu l’agrément d’un certain nombre de pays tiers pour, notamment, l’exportation de

– viande de porc vers l’Uruguay, l’Inde et les Philippines ;

– viande bovine vers la Turquie, la Serbie, l’Arabie Saoudite et les Philippines ;

– viande de volaille à Singapour ;

– poires en Israël ;

– lait et produits laitiers vers la Bosnie-Herzégovine.

En 2017, c’est le marché du Brésil qui s’est ouvert pour les producteurs de poires. Le secteur estime que cela devrait permettre d’exporter jusqu’à 25.000 t de poires par an.

Par ailleurs, un certain nombre de dossiers importants sont en cours de négociation.

Pour la viande bovine, toujours soumise à l’embargo dans certains pays tiers suite à la détection de la maladie de la vache folle (ESB, épidémie d’encéphalopathie spongiforme), des discussions sanitaires pour l’ouverture de plusieurs marchés sont en cours. « Effectuée fin 2016, la visite des inspecteurs du Vietnam et de Taiwan, par exemple, témoigne du stade avancé de ces dossiers », juge le ministre par voie de communiqué. Des discussions sont également en cours avec la Malaisie, le Japon, la Chine et les États-Unis.

Pour la viande de porc, le rapport de la visite des inspecteurs chinois venus en décembre est attendu. Willy Borsus espère une extension de l’accès à ce marché cette année.

En ce qui concerne le secteur fruitier, après avoir ouvert le marché du Brésil, l’Afsca travaille également en étroite collaboration avec le secteur afin d’éliminer le plus rapidement possible les barrières phytosanitaires entravant l’exportation des poires belges vers le Vietnam.

Pour le ministre Borsus, « ouvrir l’exportation de certains produits agricoles est une excellente chose pour les producteurs belges ».

Task-force « marchés d’exportation »

Par ailleurs, à la demande des fédérations agricoles et de l’agroalimentaire, une task-force « marchés d’exportation » a été développée ces derniers mois au sein des Affaires Étrangères. Cette plateforme regroupant les pouvoirs publics et les secteurs permet une fluidité des informations en rassemblant les différentes administrations liées à l’exportation dont les Affaires Étrangères, les agences régionales de promotion des exportations ainsi que l’Afsca. L’un des projets en cours est l’élaboration d’une feuille de route définissant les marchés prioritaires.

« Il est nécessaire d’utiliser tous les moyens à notre disposition pour faire aboutir ces dossiers d’exportation, et cette task-force y contribue, notamment en permettant de faire le lien avec les visites officielles ou diplomatiques tant en Belgique que dans les pays tiers », estime le ministre.

C’est d’ailleurs dans le cadre d’une prochaine visite au Vietnam, début avril, que Didier Reynders, ministre des Affaires étrangères, envisage d’aborder le sujet de l’ouverture du marché vietnamien aux exportations belges de viande bovine.

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