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Un bien commun et reconnu

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Depuis l’issue des élections présidentielles américaines, il faut bien avouer que les déclarations de la Maison Blanche ne sont pas du genre à soulever l’enthousiasme. Les premières mesures annoncées dans une forme théâtralisée à l’extrême sont plutôt de nature à susciter l’incompréhension, le désarroi, lorsque ce n’est pas une vraie inquiétude. Dans des premières semaines de ce calendrier dissonant, la date du 13 mars dénote donc positivement, qui marque l’adhésion des États-Unis au Traité international sur les ressources génétiques des végétaux pour l’alimentation et l’agriculture. De quoi s’agit-il ? Pour les gens de la terre et bien plus largement, pour l’humanité tout entière, ce traité a été le premier accord international reconnaissant les droits des agriculteurs et des communautés locales et autochtones et leurs contributions au maintien et à l’utilisation durable de la biodiversité des cultures. À l’heure d’un retour en force du climato scepticisme outre-Atlantique, ce ralliement des États-Unis à un traité qui promeut la préservation de la diversité biologique pour sa contribution à la productivité agricole et à la sécurité alimentaire face aux impacts du changement climatique est réconfortant. Les USA détiennent en effet l’une des plus importantes collections de banques de gènes publiques. En outre, ce traité international sur les ressources « phytogénétiques » s’inscrit bien dans l’air du temps où les outils collaboratifs et de partage des connaissances et des moyens émergent dans de nombreux domaines. Il s’appuie sur un système multilatéral qui facilite l’accès à une collection planétaire de ressources génétiques, uniquement destinée à la recherche, à la sélection et à la formation. Un système qui comprend aussi des mesures visant à garantir un partage juste et équitable de l’ensemble des bénéfices financiers qui pourraient en découler. Le partage, le bien commun… En ces temps de repli et de rejet, voilà qui résonne positivement !

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