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Cepicop – actualité – céréales: après betteraves, attention aux mouches

Des dégâts de mouche des semis (Delia Platura Meigen) peuvent parfois s’observer dans des froments semés tôt en automne. Les pontes de cet insecte se concentrent dans les feuilles broyées de betteraves ou de chicorées en décomposition sur le sol. Elles peuvent être très abondantes lorsque l’arrachage est suivi de quelques jours de beau temps.

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Les jeunes larves commencent par se nourrir des feuilles en putréfaction, puis attaquent le froment dès la germination. Ceci conduit à des défauts de levée quelquefois graves. Une attaque se produisant après la levée conduit à un jaunissement de la plus jeune feuille, puis à la disparition de plantules.

Ces dégâts peuvent être limités en enfouissant rapidement les feuilles après l’arrachage.

Mouche grise :

niveaux de ponte bas

Les prélèvements de sol en cours d’analyses ont livré les premiers résultats : les niveaux de pontes mesurés pour la mouche grise sont faibles et ne justifient pas de traitement.

Les résultats d’analyses sont disparates. Ceci provient, d’une part, du fait que le niveau des pontes est lui-même irrégulier – la mouche grise « a ses préférences » – et, d’autre part, de la petite taille des échantillons (10 dm²). Individuellement, les résultats ne sont guère significatifs. Mais l’ensemble donne une idée de la hauteur du risque dans une région.

La mouche grise ne menace que les froments semés tard (à partir de novembre) succédant à des betteraves et à d’autres cultures laissant un couvert ombragé et sans trop d’encombrement au sol.

Les traitements de semences ne sont pas efficaces sur semis précoces : leur persistance est trop courte pour protéger la culture d’attaques survenant à la sortie de l’hiver. De plus, les blés semés tôt ont atteint le tallage au moment de l’attaque et peuvent réagir aux attaques de mouche grise par du tallage de compensation.

Les semis d’octobre peuvent être effectués sans précaution particulière, sinon de veiller à soigner le travail du sol pour éviter de laisser des creux en profondeur. Attention aux mottes très sèches, qui devraient être fragmentées avant un éventuel labour.

M. De Proft et G. Jacquemin

coordination scientifique « ravageurs »,

X. Bertel,

coordinateur Cepicop

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