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La culture de maïs sous plastique: quels impacts économique et écologique?

La députée wallonne Jacqueline Galant a récemment interrogé le ministre wallon de l’Agriculture, René Collin, sur le procédé de culture sous plastique utilisé dans la plantation de maïs.

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Le film plastique, technique utilisée depuis 1984 qui permettrait une rentabilité de 20 à 30 % supplémentaires, joue le rôle de serre, qui protège la culture du gel, accentue l’humidité et la chaleur. La germination se fait plus vite et, dans les régions au climat plus froid, la technique permet de commencer la plantation un mois plus tôt.

Jacqueline Galant souhaitait savoir si « l’intention était de généraliser ce procédé et de l’intégrer dans l’avenir de l’agriculture wallonne ; de connaître le coût et les éventuelles aides financières octroyées mais aussi de voir si cette technique permettait une biodégradation totale et si l’on pouvait mesurer l’impact sur l’environnement de l’utilisation de ces plastiques ».

Réponse du ministre

Le ministre Collin a expliqué « qu’en effet, cette technique permettait une récolte de 3 à 4 t de matière sèche et une qualité nutritionnelle meilleure pour le bétail. Le film plastique a un coût de l’ordre de 300 €/ha, sans compter les frais d’installation ».

Mais, si la technique est profitable sur le plan économique, elle l’est nettement moins au niveau environnemental. Selon le ministre, il apparaît que le risque de pollution des nappes hydriques est accru.

Les films plastiques, qui sont coûteux et pour lesquels aucune aide n’est apportée à l’achat et à l’installation, sont en principe biodégradables, voire photodégradables et certains oxo-dégradables. Or, il est fréquent de voir des lambeaux de plastique traîner sur les champs.

« Si le ministre Collin précise que ses services n’en encouragent pas l’usage, si je le rejoins sur les aspects négatifs pour l’environnement, il est interpellant de voir fréquemment des morceaux de ces plastiques dans les campagnes alors que l’utilisation de cette matière est quasi interdite sur toute la Région wallonne ! » conclut Jacqueline Galant.

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