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Des éleveurs laitiers vont manifester pour un instrument permanent de gestion de crise

Des producteurs laitiers manifesteront le 23 janvier à Bruxelles, à l'occasion du réunion des ministres européens de l'Agriculture, pour réclamer un instrument permanent de gestion de crise dans le secteur laitier, dont les prix sont toujours faibles malgré un redressement ces dernières semaines, a annoncé l'European milk board (EMB), à l'initiative de cette manifestation.

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"Le marché laitier est encore en pleine crise. Certes, grâce au programme de réduction de la production, les prix ont augmenté. Mais la mise sur le marché par l'UE de lait en poudre issu de l'intervention mettrait à nouveau le marché sous pression. Cela montre clairement que des mesures telles que l 'intervention ne s'attaquent pas à la source du problème", souligne dans un communiqué l'EMB, qui réclame dès lors "un instrument permanent de gestion de crise qui évite les excédents sur le marché laitier et assure une stabilité à long terme".

Concrètement, l'EMB réclame la mise en place en Europe d'un "programme de responsabilisation face au marché" qui prévoirait un plafonnement de la production laitière en cas de crise. "Sans cela, il n'y a aucune possibilité que les prix restent stables à moyen et long terme", estime Erwin Schöpges, responsable à l'EMB.

Cette action "lait en poudre", annoncée comme "spectaculaire", se tiendra le lundi 23 janvier, à 10h30, devant le bâtiment Justus Lipsius dans le quartier européen. Quelques dizaines d'agriculteurs devraient y participer.

La Commission européenne a remis sur le marché en décembre dernier un peu moins de 40 tonnes de lait en poudre sur les près de 22.000 tonnes mis en stock, dans le cadre du programme d'intervention publique, depuis le 1ernovembre 2015 mais elle a récemment refusé toutes les offres qui lui avaient été soumises en vue d'une deuxième adjudication. La Commission a en effet jugé ces offres trop basses et susceptibles de perturber les marchés.

Si les prix se sont quelque peu redressés ces dernières semaines pour dépasser les 30 centimes le litre de lait, leur niveau reste en-deça du prix de revient de nombreux agriculteurs dont la trésorerie a en outre été mise à rude épreuve ces deux dernières années par la crise profonde traversée par le secteur laitier.

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