Accueil Végétaux

Des victimes américaines plaident à Bruxelles pour l’interdiction du RoundUp en Europe

En amont de la réunion de jeudi et vendredi à Bruxelles d’un comité sur le renouvellement de l’autorisation du glyphosate, où siègent des représentants des États membres, deux parties civiles et deux de leurs avocats, qui ont poursuivi la firme américaine Monsanto, s’exprimaient mercredi dernier au Résidence Palace à Bruxelles sur les dangers de cet herbicide connu sous le nom commercial de RoundUp.

Temps de lecture : 2 min

Plusieurs milliers de victimes ou proches d’une personne atteinte d’un lymphome non hodgkinien, un cancer du sang rare, se sont fait connaître dans le cadre de procès aux États-Unis. Les « Monsanto papers » rendus publics ces derniers mois à la suite des procédures judiciaires sont décortiqués par les avocats. Ils font notamment état de signatures de scientifiques douteuses sur des textes rédigés par des employés de Monsanto. « Monsanto a menti à mon mari en lui assurant que c’était sans danger, et continue à nous mentir », a déclaré Teri McCall, épouse d’un agriculteur américain décédé, d’un lymphome non hodgkinien après avoir utilisé du RoundUp pendant 30 ans.

« Aujourd’hui, l’Europe a l’opportunité d’arrêter l’une des plus importante escroquerie du siècle et de protéger ses citoyens ». John Barton, un agriculteur ayant utilisé le produit pendant 50 ans, explique que lors des pulvérisations qu’il pensait sans danger « mes chaussures, mes chaussettes et mon jeans étaient trempés de RoundUp. Je n’aurais jamais fait cela si j’avais su que le RoundUp causait le cancer. Maintenant, on se doit d’avertir les autres ».

L’autorisation de ce produit chimique en Europe pourrait expirer en décembre. « Déjà en 1999, Monsanto a eu un rapport interne qui faisait état d’une toxicité qui pouvait entraîner des dommages génétiques et causer le cancer et ce rapport a été jeté », avance Daniel Boese, media campaigner à l’ONG Avaaz, organisateur de la rencontre. « C’est un moment crucial pour l’Union européenne. Elle pourrait montrer que les régulateurs protègent les citoyens de Monsanto, surtout avec tous les documents et tous les scientifiques qui s’expriment aujourd’hui sur les risques pour la santé. Des députés européens ont demandé à interdire l’accès au parlement à Monsanto, après son refus de répondre à une audition sur les « Monsanto papers ». C’est un pas fort ». Plus de 2 millions de personnes ont signé une pétition demandant la suspension du RoundUp.

A lire aussi en Végétaux

Voir plus d'articles