«BelBul», un label pour les vins effervescents belges
Les associations de vignerons de Flandre et de Wallonie ont officiellement lancé, le 12 mai dernier, un label commun destiné à promouvoir les vins effervescents issus du terroir belge. Baptisé « BelBul », ce sceau de qualité aspire à asseoir la notoriété de la Belgique sur le marché exigeant des vins effervescents haut de gamme.
Le lancement du label s’est tenu en présence de nombreuses personnalités du monde viticole et de la ministre Anne-Catherine Dalcq. Une reconnaissance symbolique et stratégique, qui souligne la montée en puissance du secteur vinicole belge.
Un label exigeant pour un vin d’excellence
Les 22 producteurs actuellement engagés dans la démarche « BelBul » doivent se soumettre à un cahier des charges rigoureux. Parmi les critères incontournables : une production intégralement réalisée sur le sol belge, à partir de raisins cultivés localement, ainsi que l’usage exclusif de la méthode traditionnelle – avec seconde fermentation en bouteille. Par ailleurs, seuls les domaines bénéficiant d’une appellation d’origine protégée (AOP en Wallonie, BOB en Flandre) peuvent prétendre à ce label.
Vanessa Vaxelaire, présidente de l’Association des Vignerons de Wallonie, et Lodewijk Waes, président des Belgische Wijnbouwers-Vlaanderen, ont souligné leur volonté commune de conférer une identité forte aux vins effervescents belges, les distinguant ainsi clairement des autres appellations européennes telles que le champagne, le cava ou le prosecco.
Une progression freinée en 2024
Portée par un climat favorable à la culture de cépages adaptés à l’effervescence – chardonnay, pinot noir et johanniter en tête –, la production de vin a bondi : 3,4 millions de litres en 2023, contre 2,1 millions en 2021. Près de la moitié de cette production est désormais constituée de vins effervescents.
L’année 2024 marque toutefois un coup d’arrêt : des conditions météorologiques défavorables ont réduit la récolte à seulement 1,2 million de litres, un recul significatif. Ce résultat décevant est néanmoins atténué par les excellents rendements des millésimes précédents. Malgré les aléas climatiques, la dynamique du secteur reste intacte. Le nombre de vignerons – professionnels ou amateurs – ne cesse d’augmenter, avec 321 producteurs enregistrés en 2024, contre 290 en 2023. La surface plantée atteint désormais 958 ha.
