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Le futur plan loup français quasi bouclé malgré le boycottage des éleveurs

Malgré l’opposition des éleveurs, les autorités ont arrêté mardi les grandes lignes du plan loup 2018-2023, qui veut une présence durable du prédateur sur le territoire français.

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Les représentants des éleveurs avaient annoncé lundi soir qu’ils boycotteraient la rencontre organisée à Lyon (centre-est), refusant un plan qui, selon eux, ne leur donne pas les moyens de se défendre correctement contre le prédateur qui a tué près de 10.000 brebis l’an dernier. Mais le préfet du département du Rhône, coordonnateur au niveau national de ces discussions, a maintenu la réunion et présenté aux associations de protection de l’environnement la dernière mouture de ce plan qui sera publié début février, après une concertation publique en janvier.

Éradiqué depuis la fin des années 30, le loup, arrivé d’Italie, est réapparu dans les Alpes françaises fin 1992 et étend son territoire depuis. Strictement protégée, sa population est aujourd’hui estimée à quelque 360 individus (+22 % sur un an) en France. Saluée par les défenseurs de la nature, cette progression suscite la colère des éleveurs, dont les troupeaux sont la cible d’attaques croissantes.

Ce nouveau plan quinquennal vise à pacifier la cohabitation conflictuelle entre éleveurs et prédateur. Il prévoit que les éleveurs auront le droit de procéder à des tirs de défense en cas d’attaque de loup mais limite les abattages sans attaque préalable qui ne seront autorisés que de septembre à décembre.

Pour 2018, le gouvernement fixe comme pour 2017 le nombre maximal d’abattages à 40 loups. Et à l’avenir, il souhaite une approche scientifique : il ne sera pas possible d’abattre plus de 10 % de la population de loups. L’indemnisation des pertes sera par ailleurs conditionnée à la mise en place de mesures de protection des troupeaux.

« L’aspect positif de ce plan est d’assurer la coexistence entre le loup et le pastoralisme. En revanche on reste toujours opposé aux tirs létaux », a réagi Patrick Boffy, vice-président de Ferus, association de protection des loups, ours et lynx. Côté agriculteurs, c’est la colère. La puissante fédération agricole FNSEA a demandé au gouvernement « de revoir sa copie », de simplifier les autorisations de tirs de défense et de permettre les abattages toute l’année.

(Belga)

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