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En prairie: savoir reconnaître les plantes toxiques pour éviter les problèmes

Avec un temps au beau fixe, la plupart des chevaux sont au pré. Pas de souci à première vue, si ce n’est que... Avez-vous déjà observé les différentes plantes qui poussent dans ou aux abords de vos prairies ? Certaines sont toxiques et demandent une attention particulière. Si on peut éviter le pire...

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Nous avons déjà tous, ou presque, entendu parler de l’if, un conifère mortel pour le bétail.

Cette espèce ornementale, qui se décline en trois variétés (l’if commun, du Canada et du japon), peut intoxiquer nos animaux, si ceux-ci l’ingèrent, frais ou séché, et ce, même à très faible dose. Mais bon nombre d’autres plantes sont également à surveiller.

Une vigilance accrue pour...

Dans nos prairies et leurs alentours, nous pouvons retrouver toute sorte de plantes: arbres et arbustes, plantes sauvages, cultivées ou encore ornementales. Si l’if est l’une des plus toxiques, le laurier rose, le laurier cerise, la digitale pourpre le sont également.

Viennent ensuite le séneçon et le séneçon de Jacob, le colchique d’automne, le cytise, la stramoine, le ricin, la morelle noire, la mercuriale, l’oignon, l’ail et la pomme de terre.

D’autres espèces comme la ciguë, le millepertuis, le rhododendron, l’herbe du Soudan, le chardon aux ânes, la renoncule âcre, la porcelle enracinée, la fougère Aigle, l’éllébore, le buis, le ficus, l’aconit napel, l’euphorbe, le thuya, le vérâtre blanc, le trèfle blanc, les glands de chênes et l’ergot de seigle demandent une vigilance accrue... Autant d’aliments pouvant entraîner des complications au niveau de la santé des équidés s’ils sont mangés en trop grande quantité. À noter que la toxicité d’une plante dépend de plusieurs éléments comme par exemple son stade de floraison, la saison...

La reconnaissance des plantes primordiale

Suite à l’ingestion excessive des fruits, des graines, ou des parties de ces plantes plantes, nous pouvons observer divers symptômes dans les jours, voire les semaines qui suivent : perte d’équilibre, sudation, salivation excessive, paralysie, apathie, somnolence ou excitation, tremblements, fièvre, augmentation des fréquences cardiaques ou respiratoires, perte d’appétit, éruptions cutanées, coliques, diarrhée ou constipation, urine de couleur anormale, œdèmes.

Que faire si nous observons l’un de ces symptômes chez notre cheval ? Tout d’abord, avertissez votre vétérinaire. Celui-ci, en fonction de l’état de votre animal, éliminera les substances nocives du tube digestif par l’administration d’huile de paraffine et ce, par sondage naso-oesophagien. L’administration de charbon actif, ainsi que d’un laxatif aidera à neutraliser et éliminer le toxique. Des soins complémentaires pourront ensuite être prescrits suivant l’état du cheval.

Si nous devons retenir l’un ou l’autre conseil, pensons qu’il faut avant tout apprendre à reconnaître les différentes plantes qui sont présentes dans notre environnement.

Par ailleurs, il est important de faire régulièrement le tour de sa ou ses prairies afin d’éliminer les espèces qui pourraient poser problème. Pensons également à vérifier les clôtures. Assurons nous que les fils ou les barrières soient à bonnes distances des haies qui pourraient s’avérer problématiques. Dans le cas où celles-ci sont trop proches de la prairie, n’hésitons pas à les tailler et à évacuer les restes de taille.

Lors de balades, prêtons attention aux arbres jonchent les prairies et n’attachons pas les chevaux à une espèce qui pourrait présenter un danger quelconque.

Enfin, soulignons que nous devons accorder une importance toute particulière au foin et opter pour un foin de qualité dans lequel il n’y a pas de risque de retrouver des plantes toxiques séchées.

Céline Mary

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