«Attention à ne pas confondre la guêpe et l’abeille», prévient Natagora

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«Les guêpes sont des prédateurs. S’il y a peu d’insectes, il y aura peu de guêpes également», entame Jean-Sébastien Rousseau-Piot, entomologiste de Natagora. Les températures particulièrement estivales ont permis à ces différentes espèces de s’épanouir. Conséquence: des nids de guêpes voient le jour un peu partout. «Le plus souvent, elles font leur nid dans des constructions humaines. Pour que le nid accroche, il faut qu’il adhère à une surface rugueuse comme le bois, la brique etc. (...) Si on a un nid de guêpes à un endroit fort fréquenté c’est certain, c’est embêtant. Mais si on se met à les supprimer en de trop grandes quantités, on va se retrouver avec un déséquilibre dans la nature, avec, entre autres, une surpopulation de moustiques par exemple.»

Nombre d’initiatives sont mises en place pour promouvoir le développement et l’épanouissement des abeilles, qui sont, elles, protégées. Toutefois, il arrive que les citoyens aient quelques difficultés à différencier les abeilles des guêpes. Le problème se pose moins souvent avec les frelons de par leur taille.

«L’abeille est un peu plus petite et plus grosse. Maintenant, il n’est pas toujours aisé de la reconnaître. Il y en a près de 400 sortes. Certaines ressemblent à des guêpes dans le but d’éloigner les prédateurs», ajoute l’entomologiste. Avant de préciser que les guêpes ont un lignage jaune et noir avec une taille marquée et les frelons sont davantage roux et noir avec une taille qui double celle de la guêpe. «Les ruches ne servent qu’aux abeilles domestiques alors que les maisons à insectes ou les abris permettent également aux abeilles sauvages d’y élire domicile.»

Les plants mellifères permettent également à toutes ces espèces de se développer davantage. «Les guêpes sont des opportunistes, elles ont de grandes capacités d’adaptation. Ce qui leur permet de survivre dans notre environnement. Dans tous les cas, faites appel à un professionnel, il saura différencier les espèces et agir sans causer de tort à la nature. L’usage de pesticide se transmet aussi aux autres espèces. Par contre, on trouve facilement des trucs et astuces sur internet pour éviter qu’un nid vienne se former», conclut Jean-Sébastien Rousseau-Piot. Au vue des températures particulièrement agréables, ces prédateurs devraient continuer à construire de nombreux nids cet été.

(Belga)

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