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Le Wallon dépense 292€/an en produits laitiers

Après plusieurs années de baisse, la consommation domestique de lait s’est stabilisée en Belgique. Toutefois, ce sont bien les fromages qui ont conquis l’estomac des consommateurs, et largement !

Temps de lecture : 6 min

Selon les chiffres que l’agence d’études de marché GfK Belgium a analysés pour le Vlam, l’équivalent flamand de l’Apaq-w, les produits laitiers constituent un produit de base dans les achats alimentaires belges. En effet, presque toutes les familles belges en achètent annuellement, en moyenne 75 fois, avec une dépense moyenne de 271 € par habitant. Le fromage occupe la place la plus importante dans cette dépense, suivi par le yaourt et le lait.

Le Wallon dépense plus

Si le Belge se rend au supermarché pour 91 % de ses achats de produits laitiers pour la consommation domestique, on constate que le Wallon dépense plus pour les produits laitiers que le Flamand : 292 € pour un Wallon moyen contre 256 € pour un Flamand moyen. Au cours des dix dernières années, les dépenses totales allouées aux produits laitiers ont enregistré une légère baisse (-3,6 %). Toutefois, en 2017, les dépenses sont restées au même niveau qu’en 2016 (+ 0,2 %).

De grandes différences régionales sont également observées dans le choix du produit. Le Wallon dépense plutôt en fromage, beurre et crème, tandis que le Flamand se tourne davantage vers les yaourts et crèmes glacées.

44 % des dépenses laitières sont issues de ménages avec enfants alors qu’ils ne représentent que 36 % des ménages belges. Ils préfèrent le lait et les desserts frais, tandis que les autres ménages accordent une préférence au beurre, au fromage et au yaourt.

Pour les ménages sans enfants, ces dépenses sont moins élevées chez les jeunes que chez les ménages plus âgés. Les ménages plus jeunes dépensent relativement plus pour le yogourt, la crème et la glace, alors que les personnes âgées dépensent relativement plus pour le beurre et le fromage.

Le fromage, vainqueur incontesté

L’analyse de GfK Belgium révèle que plus de 99 % des familles belges achètent du fromage et ce, en moyenne, 46 fois par an. La fréquence d’achat est en baisse, comme l’ensemble du marché alimentaire, mais elle n’a qu’un impact limité sur le volume d’achat.

Le Belge a acheté en moyenne 110 € de fromage en 2017. Cela signifie que le fromage représente 45 % de la consommation totale de produits laitiers. En outre, il a dépensé 29 € en yaourt, 28 € en lait, 17 € en beurre, 16 € en crème glacée, 14 € en dessert frais, 10 € en crème, 9 € en fromage blanc frais, 6 € en lait aromatisé (lait au chocolat compris) et 32 € en autres produits laitiers (lait fermenté, yaourt à boire…).

Dans l’assortiment de fromages, les fromages à pâte dure restent le segment le plus important avec une part de volume de 52,1 %. Les fromages à pâte molle et les fromages de brebis et de chèvre gagnent en importance.

Dans le secteur laitier, le beurre, le yaourt, le lait aromatisé et la glace sont devenus plus importants ces dernières années au détriment du fromage blanc frais, des desserts frais et d’autres produits laitiers (notamment le lait fermenté et les boissons lactées).

Les supermarchés talonnés par les hard-discounts

51 % des dépenses laitières passent par les caisses enregistreuses des grands supermarchés. Ils perdent des parts de marché annuelles en faveur des hard-discounts (Aldi et Lidl), qui atteignent 24 % en 2017. Les supermarchés du quartier ont connu une excellente année 2017 et ont vu leur part de marché grimper à 16 %. Les chaînes « non-supermarchés » (livraison à domicile, magasins spécialisés…) connaissent des difficultés mais peuvent toujours compter sur 9 % des dépenses laitières.

Néanmoins, ces parts de marché diffèrent grandement selon le produit laitier. Par exemple, la part de marché du hard discount dans le lait s’élève à 35 %, tandis que la distribution l’emporte pour le lait fermenté / boissons lactées (66 % des parts de marché), le yaourt (56 %) et la crème (55 %). Les supermarchés du quartier ont également une part de marché plus élevée pour ces trois produits et pour les desserts frais.

Surtout à domicile

Pas moins de 83 % des consommations de produits laitiers relèvent de la consommation domestique. Cela inclut les produits laitiers emportés de la maison pour être mangé ailleurs, comme les sandwichs au fromage dans les boîtes à tartines ou le yogourt comme collation au travail.

Le Belge achète à nouveau du lait

Concernant le lait, sa consommation domestique est tombée de 45,1 l par habitant en 2008 à 38,0 l en 2016. En 2017, cependant, une légère reprise a été constatée (+1,1 %), portant la consommation domestique à 38,5 l par habitant (+1,1 %). Après des années de déclin, en 2017 le Belge a à nouveau acheté du lait plus souvent, en moyenne 18 fois.

Le nombre de familles acheteuses est resté très élevé : 95 % ces dernières années

La majorité du lait de consommation acheté est du lait demi-écrémé. En 2017, celui-ci représentait une part en volume de 65 %. Le lait entier a atteint une part de 15 % et le lait écrémé a représenté 12 %. On note également une part de volume de 7 % pour le lait AA et de 1 % pour le lait enrichi. À plus long terme, on observe une baisse des parts de marché du lait entier en faveur du lait demi-écrémé et du lait AA.

Au sein du lait de distribution, les marques de distributeurs poursuivent leur progression. Elles occupent 82 % du volume du marché. Le bio gagne également du terrain chaque année ; la consommation de lait bio passant de 1,4 % en 2008 à 2,9 % en 2017.

La consommation domestique de substituts du lait (boissons au soja, boissons au riz…) est passée de 3,4 l par habitant en 2008 à 4,4 l en 2015. En 2016 toutefois, la consommation domestique est retombée à 4,1 l, pour être partiellement rétablie en 2017 à 4,2 l par habitant. Les substituts du lait atteignent ainsi une part en volume de 8 % contre 92 % pour le lait de consommation (y compris les produits aromatisés). Pour les célibataires, la part des substituts du lait passe à 15 %.

Les fromages belges reculent

La consommation domestique de fromage a fluctué autour de 12 kg par habitant pendant des années. En 2017, nous avons atteint 11,9 kg par habitant, soit une baisse de 2,3 % par rapport à 2016.

La fréquence moyenne pour l’achat de fromages belges est de 11 fois. En volume, cela représente une consommation domestique de 1,5 kg par habitant. Les fromages belges représentent 16 % de l’ensemble du marché du fromage et 20 % des dépenses.

Depuis 2012, les fromages belges ont perdu du terrain. Cette année-là, ils atteignaient encore une part de volume de 18 % et une part de dépense de 22 %. Une baisse a été constatée en particulier en 2014 et 2015. En 2016, la baisse a été atténuée, et en 2017 la part du volume est restée statu quo.

Les fromages à pâte mi-dure sont les plus demandés parmi les fromages belges. Ils représentent 55 % du volume écoulé. Les fromages à pâte dure représentent 13 % et les fromages à pâte molle 4 %.

En outre, les fromages belges représentent une part de volume plus élevée en Flandre (18 %) qu’en Wallonie (16 %), plus élevée chez les retraités (21 %) que chez les jeunes adultes (12 %) et plus importante dans les magasins spécialisés (40 %) que dans les supermarchés locaux (21 %), les grands supermarchés (17 %) et le hard discount (11 %).

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