Accueil Maraîchage

La récolte des poires 20% plus faible que la moyenne des dernières années

La récolte des poires, qui s’est terminée il y a quelques jours, est environ 20% inférieure à la moyenne des quatre, cinq dernières années, a-t-on appris auprès du Centre fruitier wallon (CEF).

Temps de lecture : 2 min

La cause? «Des fruits plus petits en raison de la sécheresse», explique Olivier Warnier, responsable au CEF. Et comme un souci ne vient jamais seul, les producteurs doivent compter sur des prix eux aussi rikikis. «Les fruits plus petits sont plus difficiles à commercialiser car la demande est plus faible. Les prix sont très mauvais pour l’instant.» Les fruits dont le diamètre est inférieur à 45 millimètres s’écoulent à 20-25 centimes le kg, «triés et emballés», un niveau de prix qui fait perdre de l’argent aux fruiticulteurs. «Or, ces fruits représentent entre 40 et 50% de ce qui a été récolté», poursuit Olivier Warnier. «On va vendre de la poire pendant sept, huit mois. On espère que les prix vont remonter sinon ce sera la catastrophe.»

La récolte de poires en Belgique, dont la variété Conférence représente à elle seule 90% du total, est estimée cette année à quelque 330.000 tonnes contre 360-370.000 tonnes en moyenne ces dernières années; sans tenir compte de 2017, année calamiteuse marquée par des gelées printanières.

S’agissant des pommes, la récolte de la variété Jonagold (environ 60% de la production) a débuté. «Mais le fruit a dû mal à colorer», parce que le contraste de températures entre la nuit (pas assez fraîche) et le jour est trop faible ces derniers temps, explique Olivier Warnier. «Le fruit continue donc à mûrir mais s’il est trop mûr, il ne sera pas facile à conserver...»

Alors qu’il doit jongler avec tous ces paramètres météorologiques, le producteur de pommes ne retrouvera pas la banane en jetant un œil sur le marché européen, en surproduction cette année. «La récolte est bonne dans tous les pays européens. Il y a un certain encombrement», indique encore Olivier Warnier. Et surproduction rime généralement avec prix sous pression...

A lire aussi en Maraîchage

Maximiser les bienfaits du bâchage à plat au printemps et en automne

Maraîchage L’usage du bâchage à plat des cultures maraîchères est largement répandu. On en attend principalement un gain de température au sol, en particulier dès le début du printemps, en vue d’élargir la plage de commercialisation des produits frais. Dans un contexte de rentabilité, certaines précautions et mesures permettent d’améliorer leur efficacité et d’en réduire le coût par culture et par an.
Voir plus d'articles