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Feu vert de l’UE pour la renégociation du contingent d’importation de bœuf américain «sans hormones»

La Commission européenne a reçu le feu vert du Conseil de l’UE pour négocier l’allocation spécifique aux États-Unis, qui le réclament, d’une partie du contingent d’importation communautaire en franchise de 45 000 tonnes de viande bovine de haute qualité « sans hormones ».

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Le Conseil de l’UE a autorisé le 19 octobre la Commission de Bruxelles à ouvrir des négociations avec les États-Unis pour attribuer à ce pays une partie du contingent d’importation communautaire en franchise de 45.000 tonnes (58.000 t poids carcasse) de viande bovine de haute qualité provenant d’animaux non traités avec des hormones de croissance ouvert à tous les pays fournisseurs.

Ce contingent avait été établi en 2009 en vertu d’un mémorandum d’accord qui, révisé en 2014, mettait fin provisoirement à la « guerre du bœuf aux hormones » et aux droits de douane instaurés en rétorsion par Washington sur une série de produits alimentaires européens. Mais, fin 2016, l’administration Obama a menacé de rétablir ces droits, constatant que les États-Unis n’utilisent qu’un tiers environ du contingent, quelque 60 % bénéficiant à d’autres exportateurs, principalement l’Uruguay, l’Australie et l’Argentine.

Washington veut 80 % du total

L’administration Trump souhaiterait que les États-Unis obtiennent l’accès exclusif à hauteur d’au moins 35.000 t à ce contingent de viande bovine de haute qualité « sans hormones » dont le volume total restera de 45 000 tonnes. La Commission doit toutefois discuter aussi avec les autres pays fournisseurs – Uruguay, Australie, Argentine et Nouvelle-Zélande – pour respecter leurs droits existants au titre de l’OMC.

L’Argentine et l’Uruguay, dans le cadre du Mercosur, ainsi que l’Australie et la Nouvelle-Zélande négocient actuellement des accords de libre-échange avec l’UE.

En tout cas, selon le commissaire européen à l’agriculture Phil Hogan, « en s’engageant dans ce processus sans tarder, l’UE montre sa volonté d’amorcer une nouvelle étape dans les relations avec les États-Unis, conformément à l’accord conclu entre les présidents Juncker et Trump en juillet ».

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