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Le Benelux appelle l’UE à revoir ses ambitions climatiques à la hausse

Les ministres en charge du climat de la Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg ont appelé l’Union européenne, mercredi, à Katowice (COP24), à revoir à la hausse avant 2020 ses ambitions en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Dans le même temps, le doute planait sur l’adhésion de la Belgique à une déclaration d’une coalition de pays se voulant à la pointe de l’ambition climatique à la COP24.

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Dans une déclaration Talanoa Benelux, signée par Marie Christine Marghem et ses homologues luxembourgeois et néerlandais, les pays du Benelux invitent la Commission européenne à examiner, dans les trois mois, les options pour revoir à la hausse les engagements climatiques de l’Union européenne en accord avec l’objectif d’une neutralité carbone à l’horizon 2050.

Le document signé a été symboliquement remis, en présence également des ministres régionaux flamand, Joke Schauvliege, wallon, Jean-Luc Crucke et bruxellois, Céline Fremault, au vice-responsable climat de l’Onu, l’Indien Ovais Sarmad. Ce 12 décembre marque le troisième anniversaire de l’adoption de l’Accord de Paris, dont l’objectif principal est de limiter bien en-deça de 2ºC et si possible à 1,5ºC la hausse des températures mondiales.

La déclaration du Benelux, qui est le fruit du dialogue Talanoa -un outil de facilitation censé tirer les objectifs climatiques vers le haut- initié il y a plusieurs mois entre les trois pays, souligne également l’importance du dernier rapport spécial du Giec. Publié en octobre, ce rapport estime qu’il est encore possible, et plus que souhaitable au vu des conséquences en matière d’événements météorologiques extrêmes, de contenir le réchauffement sous la barre de +1,5ºC. Mais cela nécessiterait de réduire les émissions de gaz à effet de serre de près de 50 % d’ici 2030 par rapport à 2010.

Si le texte du Benelux demande un relèvement des ambitions, il n’avance pas d’objectifs chiffrés. Et l’incertitude planait toujours mercredi après-midi quant à la possible adhésion de la Belgique à un texte, ébauché à Katowice, d’une coalition de pays se voulant à la pointe de l’ambition climatique.

Une perspective qui a fait bondir le député flamand Willem-Frederik Schiltz, qui reproche au gouvernement flamand, et singulièrement à la N-VA, de freiner. « Soutenir -justement- à la tribune une politique climatique ambitieuse mais pour ensuite la saboter au sein des gouvernements, cela doit cesser », fustige le député Open Vld, présent à Katowice, rappelant que les différents parlements du pays ont à plusieurs reprises appelé à ce que la Belgique fasse preuve d’ambition. Un constat largement partagé par le député flamand indépendant Hermes Sanctorum.

(Belga)

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