Accueil Bovins

Efficacité en hausse, mais il y a encore du travail, estiment la Fao et la Global Dairy Platform

Même si ses émissions de gaz à effet de serre ont augmenté du fait d’une hausse de la production, l’exploitation laitière est devenue plus efficace dans le monde, ce qui s’est traduit par une baisse de l’intensité de ces émissions par unité de produit, relève un rapport publié par la Fao et la Global Dairy Platform.

Temps de lecture : 2 min

Les auteurs de cette étude portant sur le changement climatique et l’élevage laitier mondial jugent néanmoins urgent de renforcer la réponse du secteur à ce grand défi du changement climatique.

Les émissions de gaz à effet de serre des exploitations laitières ont en effet augmenté de 18% au niveau mondial entre 2005 et 2015 en raison d’une hausse sensible de la production (+30%) liée à une demande accrue des consommateurs, estiment l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, et la Dairy Platform. «Sur la période considérée, le cheptel a progressé de 11% et le rendement laitier de 15% en moyenne».

La hausse du rendement est généralement associée à un niveau plus élevé d’émissions (sauf si le nombre d’animaux est en baisse). Si le secteur laitier n’avait pas amélioré ses modes de production, ses émissions auraient cru de 38%, souligne le document. En fait, leur intensité par kg de lait a reculé de quelque 11% entre 2005 et 2015.

De « nettes différences » selon les régions

Le rapport dit encore que cette baisse de l’intensité des émissions de gaz à effet de serre est observée dans toutes les régions du monde, reflétant l’amélioration continue de l’efficacité au sein des exploitations obtenue grâce à une meilleure productivité animale et une meilleure gestion. Avec, cependant, de « nettes différences » selon les régions. L’intensité des émissions de la production laitière est globalement plus faible dans les régions développées et plus élevée dans celles en développement comme l’Asie du Sud, l’Afrique sub-saharienne, l’Asie de l’Ouest et l’Afrique du Nord.

Les éleveurs laitiers sont donc déjà une partie de la solution pour limiter le changement climatique, mais il est urgent qu’ils accélèrent et renforcent leur réponse pour éviter les « points de basculement du climat », disent les auteurs.

Parallèlement au développement de la recherche, ils recommandent trois axes d’action: poursuivre l’amélioration de l’efficacité du secteur, capturer et séquestrer le carbone, mieux intégrer la production laitière dans l’économie circulaire.

A lire aussi en Bovins

Viande bovine: stabilité des prix et hausse de la demande

Bovins En Europe, la proximité entre le Ramadan et Pâques a permis de soutenir la demande de viande. Même si les abattages ont diminué, les prix sont ainsi restés stables, et ont même augmenté dans certains pays, pour les différentes catégories de bovins. Pour les vaches réformées, là aussi le marché se maintient, alors qu’on assiste à une diminution du cheptel dans l’Union et à une faiblesse de l’offre.
Voir plus d'articles