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Utiliser correctement les produits de protection des plantes: Jean-Pierre Van Puymbrouck livre ses conseils

L’Association belge de l’industrie des produits de protection des plantes Phytofar a pris l’initiative, ces dernières semaines, de rendre visite à plusieurs agriculteurs pour s’entretenir avec eux sur la manière dont ils utilisent ces produits.

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L’association s’est notamment rendue récemment à Tourinnes-Saint-Lambert sur l’exploitation de la famille Van Puymbrouck spécialisée dans les grandes cultures: betteraves, chicorée, pommes de terre, céréales). Jean-Pierre est un pionnier dans l’utilisation durable des produits de protection des plantes. Ses investissements dans ce domaine ont été réalisés dans un but précis: éviter que des produits ne se retrouvent ailleurs que sur ses champs !

On retrouve en effet encore trop souvent des produits dans les eaux de surface, à tel point que certains de ceux-ci finissent par en perdre leur agréation. «Il n’est plus toujours évident d’établir un schéma de pulvérisation adapté et efficace avec les moyens dont nous disposons encore. C’est surtout pour l’élimination des adventices que cela pose des problèmes », explique Jean-Pierre.

Collecte dans un phytobac

L’eau est une matière première primaire et doit donc être protégée. Jean-Pierre est conscient que les pollutions ponctuelles constituent la principale source de pollution des eaux de surface. Il a donc investi dans une aire de remplissage et de rinçage spécialement aménagée. Les eaux de rinçage et résiduelles y sont récupérées dans une cuve tampon. Même si vous rincez votre pulvérisateur au champ, une telle installation sur l’exploitation reste utile pour pouvoir nettoyer correctement votre pulvérisateur et récupérer les effluents phytosanitaires. Les effluents sont ensuite traités dans un système totalement clos à l’aide d’un phytobac. Concrètement, les micro-organismes contenus dans le substrat qui se trouve dans le bac se chargent de dégrader les restes de produits. L’eau s’évapore ensuite sous l’action du soleil et du vent. De cette façon, les eaux résiduelles sont épurées de manière biologique et aucun produit n’est rejeté dans l’environnement.

Jean-Pierre utilise des buses anti-dérive depuis plusieurs années déjà. Récemment il a décidé d’acquérir un nouveau pulvérisateur autonome qui lui permet d’atteindre une réduction de la dérive de l’ordre de 90 % !

«C’est très important en ce qui concerne l’utilisation d’herbicides racinaires pour la culture des pommes de terre, car la plupart des produits imposent d’utiliser des buses anti-dérive si vous voulez limiter le plus possible la zone tampon située à côté d’un ruisseau. Autre avantage, vous réduisez également la dérive vers les parcelles voisines.»

Le pulvérisateur de Jean-Pierre a aussi un système de recirculation continue, qui permet également de mieux rincer et nettoyer la cuve entre les pulvérisations. «Ce système figure parmi ceux qui devraient être imposés sur tout nouveau pulvérisateur.»

Les conseils de Jean-Pierre

Au final, on retiendra particulièrement ceci:

– veillez à protéger les eaux de surface;

– investissez dans un pulvérisateur efficace;

– installez un système de traitement des effluents phytosanitaires;

– inscrivez-vous sur www.Fyteauscan.be et décelez les points critiques sur votre exploitation pour y remédier.

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