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Toyota Rav4: c’est quand, les élections?

C’est avec une cinquième génération toute fraîche que le Rav4 célèbre ses 25 ans d’existence. Une génération qui redevient aussi fun que les deux premières, mais dont la meilleure version peinera à s’installer chez nous, et pour cause…

Temps de lecture : 3 min

Mais commençons par le commencement. Rien qu’à voir le nouveau Rav4, on comprend – ou du moins on espère – que le look très assertif n’est pas là pour rien. Ce qui est déjà sûr, c’est que le SUV Toyota ne veut plus jouer la carte de la discrétion, pour ne pas dire de l’anonymat.

Avec ses 4,6 m de long, le nouveau Rav4 n’est plus exactement « compact ». La bonne nouvelle, c’est que cela se traduit par une habitabilité de haut niveau, des places arrière vraiment généreuses, et un coffre de 580 l, peut-être bien un record de la catégorie.

Toyota a aussi soigné l’intérieur. Le saut de génération apporte évidemment son lot d’améliorations en termes de qualité, et évidemment de technologie. Le Rav4 gagne donc quelques aides à la conduite, comme l’aide active au maintien de voie, mais il coiffe surtout au poteau le Range Rover Evoque en étant le premier à proposer le rétro intérieur « intelligent », qui agit comme rétro classique, ou se change en écran affichant l’image d’une caméra logée dans l’habitacle, en haut de la lunette arrière. Pratique quand, par exemple, le coffre est chargé jusqu’au toit lors des départs en vacances.

À l’intérieur, le saut de génération apporte son lot d’améliorations  en termes de qualité et de technologie.
À l’intérieur, le saut de génération apporte son lot d’améliorations en termes de qualité et de technologie.

Assassinat fiscal !

Deux choses nous ont marqués durant l’essai. Primo, le comportement du Rav4, qui laisse à nouveau une belle place au fun, à la conduite (très) active. La mollesse des Rav4 précédents n’est plus qu’un souvenir. Le Rav4 n’est certes pas un Lamborghini Urus, mais peu de concurrents sur le marché aiment autant l’attaque en montagne.

Ensuite, nous avons été bluffés par le nouveau système hybride. Entre un moteur essence 2.5 qui trouve son couple plus bas que sur les systèmes plus anciens, un moteur électrique plus puissant (deux sur la version 4x4) et des batteries plus fortes elles aussi, ce système rend la sonorité mécanique sensiblement moins irritante en conduite active, mais optimise surtout énormément les phases de conduite électriques, y compris sur autoroute. Résultat, une moyenne relevée sur parcours vraiment mixte de 5,5 l/100 km ! Avec ça, on comprend que Toyota ait décidé de ne plus proposer de Rav4 diesel. Super nouvelle donc, sauf que…

En Wallonie et à Bruxelles, le Rav4 hybride est assassiné par la fiscalité « auto » archaïque : 2.478 € de taxe de mise en circulation, 626 € de taxe annuelle, alors qu’en Flandre, grâce à ses 100 à 105 g CO2/km (selon la version), les chiffres respectifs sont de 136 et 494 €.

Aux dernières nouvelles, la Région wallonne planche sur une nouvelle fiscalité. Mais elle ne sera de toute façon pas appliquée avant les élections de mai prochain. Et après, combien de mois avant son vote et sa mise en œuvre ? La solution serait le Rav4 à moteur essence 2.0 classique (à partir de 30.650 €) ? On n’y gagne rien au niveau de la taxe de mise en circulation. et on ne gagne « que » 200 € en taxe annuelle, que l’on perdra indubitablement en conso. Bref, vivement une fiscalité « auto » sensée…

Laurent Zilli

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