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Accord commercial UE-USA: avec ou sans l’agriculture?

Lors du dernier Conseil des ministres européens de l’Agriculture, le 15 mars, les États membres de l’Union ont approuvé l’ouverture de négociations commerciales avec les États-Unis, en dépit de l’opposition de la France. La Belgique s’est quant à elle abstenue lors de ce vote, suite à l’opposition de la Wallonie.

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«  Cette nouvelle tentative d’accord tente d’apporter une réponse aux ambitions protectionnistes des USA. Si les textes font référence à la transparence, la consultation de la société civile, la réalisation d’une étude d’impact économique, social et environnemental, force est de constater que les États-Unis restent sourds face à l’urgence climatique et aux défis qu’elle impose », justifie le ministre wallon de l’Agriculture, René Collin.

Visions opposées

Le futur accord doit être limité aux biens industriels, c’est-à-dire qu’il n’inclura pas, aux yeux des Européens, l’agriculture, les services ou les marchés publics. Les Américains ont cependant répété qu’ils comptaient inclure l’agriculture dans les discussions, un désaccord que les deux parties devront régler. « Si à ce stade l’agriculture n’est, a priori, pas concernée dans le projet de mandat, la Wallonie privilégie la sécurité et la vigilance face aux intentions américaines », plaide-t-il.

Et le ministre d’ajouter : « Les effets cumulatifs des nombreux accords de libre-échange commerciaux ont un impact négatif conséquent sur notre modèle agricole. De plus, la Wallonie s’est engagée vers une agriculture écologiquement intensive, soit l’opposé du modèle industriel américain. Le risque d’une agriculture réduite à une simple variable d’ajustement est bel et bien réel ».

Cela fait déjà huit mois que l’Union et les États-Unis s’efforcent de matérialiser une trêve des hostilités commerciales, annoncée fin juillet 2018, via la négociation d’un tel accord.

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