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Du bio «made in Wallonie»

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En matière d’agriculture, on le sait, les différences entre la Flandre et la Wallonie sont nombreuses. Le Nord du pays recense davantage d’élevages porcins et de fermes spécialisées dans la culture de légumes. Au Sud, la betterave occupe une place importante dans le paysage agricole, de même que les prairies où pâturent nos bovins plusieurs mois par an. Outre ces quelques exemples, on épinglera encore le fait que 91 % de la surface agricole belge sous contrôle bio se trouvent en Wallonie.

Peut-être partons-nous avec un léger avantage ? Les nombreuses prairies que l’on rencontre aux détours de promenades dans la campagne wallonne se prêtent, en effet, assez bien à l’agriculture biologique. Néanmoins, les éleveurs qui ont opté pour ce mode de production ont très souvent changer de race au moment de réaliser leur conversion. Une décision qui ne se prend pas à la légère, rappelons-le. Le bio wallon ne se résume toutefois pas aux verts pâturages. En témoigne le rapport annuel de Biowallonie : les grandes cultures bio s’étendent de 1.400 ha (+10 %), les cultures légumières font un bond de 600 ha (+50 %) et les vergers et vignobles gagnent 55 ha (+17 %). Et que dire du nombre d’animaux bio qui augmente de 24 % pour la seconde année consécutive, et atteint 707.000 têtes.

En Flandre, la croissance est bien présente, mais est de moindre ampleur : +8 % pour les grandes cultures, +21 % pour les légumes et pommes de terre (intégrées dans la statistique « grandes cultures » en Wallonie) et + 3 % pour les vergers. Le nombre d’animaux est, quant à lui, en hausse de 15 %.

Ces différences nord-sud se traduisent de manière plus significative encore lorsque l’on observe le comportement d’achat des Belges. Les statistiques montrent que les dépenses des Wallons pour des produits frais bio ont bondi de 40 % entre 2017 et 2018 tandis qu’un recul de 2 % est enregistré chez nos compatriotes du Nord du pays.

Que les produits bio soient de plus en plus présents dans les cuisines des Wallons est très certainement une bonne chose. Mais ce que l’on retiendra, c’est que l’offre répond à la demande. En d’autres mots, qu’il est plus que probable que les consommateurs liégeois, namurois, carolorégiens, arlonais… optent majoritairement pour des denrées bio « made in Wallonie ». Et pour notre environnement, notre économie et notre agriculture, on ne peut faire mieux !

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