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A Perwez, une coopérative agricole se dote de son propre hall de découpe

La coopérative agricole « En direct de mon élevage » qui vient de fêter son premier anniversaire, a présenté mercredi son nouveau hall de découpe à Perwez (Brabant wallon). « C’est le seul endroit de Wallonie où les agriculteurs ont la découpe entre leurs mains », explique Béatrice de Laminne, éleveur blanc-bleu-belge à Tinlot (province de Liège) et administratrice de la coopérative. Une trentaine de bovins peuvent y être découpés chaque semaine pour les clients de la coopérative.

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« En direct de mon élevage » a été fondée il y a un an « en réaction à la crise Veviba ». En février 2018, plusieurs irrégularités avaient été constatées au sein de l’atelier de découpe de Bastogne. Le manque de traçabilité était notamment dénoncé. « En lançant la coopérative, nous avons voulu donner une alternative à l’industrialisation de la viande bovine », soutient Yves Perreaux, responsable d’Ardenne Bovin à Bertrix (province de Luxembourg).

Une centaine d’éleveurs « viandeux » issus des quatre coins de la Wallonie ont répondu à l’appel sur les quelque 4.000 recensés dans le sud du pays. La coopérative commercialise actuellement 140 bêtes par semaine, bio et conventionnel, mais ce chiffre pourrait grimper rapidement car deux acteurs importants de la grande distribution ont fait part de leur intérêt.

« Notre cheval de bataille reste cependant les petits bouchers et les acteurs locaux », assure Joël Gresse, éleveur BBB à Gouvy. « La coopérative doit permettre une meilleure maîtrise de la commercialisation des animaux en circuit court, une meilleure valorisation des animaux et un suivi des produits de la filière », selon ses initiateurs. L’éleveur devrait lui prétendre à un meilleur prix pour ses animaux, une hausse estimée de 5 à 10 % par rapport à d’autres circuits.

L’acquisition de cet appareil de transformation à Perwez auquel 1,2 million d’euros a été consacré, n’est qu’une étape. À terme, la coopérative envisage de se lier à un abattoir qui développerait une philosophie similaire. « Un des gros problèmes qui a entraîné des affaires de type Veviba a été la fin des abattoirs publics. Il n’y a plus eu aucune maîtrise sur cette étape avec les dérives que cela a engendré. Il faut à nouveau concevoir l’abattoir comme un prestataire de services », détaillent encore les administrateurs.

Belga

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