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Un marché européen des produits laitiers à l’équilibre… pour l’instant

Des stocks qui se vident, des prix à la hausse, des exportations en augmentation. Les marchés laitiers de l’UE sont à l’équilibre, constatent les experts européens. Mais les incertitudes liées au Brexit et aux menaces commerciales américaines pourraient venir perturber la situation.

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Le marché des produits laitiers est en équilibre. Mais compte tenu des incertitudes qui pèsent sur la demande – entre le Brexit et les menaces de taxes américaines –, la croissance de la production laitière, en particulier dans l’UE, sera déterminante  dans les prochains mois, conclut le rapport de l’Observatoire européen du marché laitier publié suite à sa réunion du 28 juin.

À ce stade, la demande soutenue en produits laitiers européens et les conditions climatiques favorables – pluies au printemps qui ont bénéficié à la productivité des graminées dans les principales régions productrices – soutiennent une croissance modérée de la production laitière de l’UE qui est restée stable au premier trimestre (alors qu’un recul était prévu) et qui devrait progresser de 1 % sur 2019.

Entre janvier et avril 2019, la collecte de lait de l’UE a légèrement augmenté (+ 0,3 %). En avril, c’est une hausse de 1,3 % qui a été enregistrée, tirée en particulier par l’Irlande (+15 %). Une hausse de 1 % est également attendue pour 2020. La production laitière augmentera principalement en Irlande, en Pologne, au Danemark et au Royaume-Uni et devrait rester stable en France et en Allemagne.

Le prix moyen du lait à la ferme dans l’UE s’établit à 34,3 cts/kg en avril, soit 6 % de plus que l’année dernière et 7 % au-dessus de la moyenne des cinq dernières années. Les indices des prix du lait et des coûts d’exploitation montrent des marges brutes stables au premier trimestre de 2019, mais inférieures à celles de l’an dernier.

Les stocks s’évaporent

La demande mondiale de poudre de lait écrémé est élevée, les stocks publics de l’UE sont désormais vides et les stocks privés devraient revenir à des niveaux bas d’ici la fin de l’année, soulignent les experts européens.

Au niveau mondial, l’offre s’est contractée au cours des quatre premiers mois de l’année (-0,6 %), avec des baisses notables de la production en Océanie – sécheresse en Nouvelle-Zélande, inondations et températures élevées en Australie – et en Amérique du Sud que n’ont pas compensées les hausses observées dans l’UE et aux États-Unis. Une légère augmentation est prévue pour ce second semestre.

Les exportations mondiales ont quand même augmenté au cours des 9 derniers mois consécutifs (même si en avril elles restent légèrement inférieures à leur niveau de 2018). La poudre de lactosérum est le seul produit qui enregistre une baisse des volumes échangés (- 16 %), victime de la chute de la demande chinoise affectée par la peste porcine africaine.

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