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Opération séduction des cultivateurs de chicon

L’ASBL Brussels Grondwitloof (Chicon de Bruxelles) tire la sonnette d’alarme: le nombre de cultivateurs de l’endive est en forte baisse. En collaboration avec la province du Brabant flamand, une des plus importantes zones de production en Belgique, l’association lance une série d’initiatives afin de mieux présenter ce type de culture aux jeunes.

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La Flandre compte aujourd’hui une centaine de cultivateurs de chicons, dont 85 actifs en Brabant flamand. Les effectifs sont en baisse et la prochaine vague de départs à la pension ne permet pas d’espérer un renversement de cette tendance à l’avenir. «Actuellement, seuls 15 cultivateurs ont entre 20 et 40 ans. L’âge moyen du cultivateur est de 55 ans», situe Frans Van Meldert, président de l’ASBL Brussels Grondwitloof.

Cultiver le chicon est un travail intensif et les investissements en matériel agricole sont élevés, ce qui constitue un frein pour la jeunesse. La Wallonie consacre une plus grande partie de terres à la production de racines de chicorée que la Flandre (1.210 hectares contre 990), mais le forçage des racines, qui permet au chicon d’éclore, est effectué essentiellement au nord du pays. Quelque 85% des racines produites en Wallonie sont forcées en Flandre, selon le Centre interprofessionnel maraîcher (Cim). Le Centre confirme par ailleurs le désintérêt d’une telle culture. «Les prix ne sont plus garantis», explique Alain Delvigne, conseiller technique au Cim. «Ces dernières années, des coopératives se sont regroupées dans le nord de la France et la concurrence est rude», souligne-t-il. Le cahier de charges de ces coopératives qui privilégient le rendement n’est en outre pas aussi exigeant qu’en Belgique. La petite tendance d’un retour aux circuits courts ne suffit pas à convaincre un jeune agriculteur à se lancer dans l’aventure du chicon, selon l’expert du Cim.

Afin d’attirer de nouvelles recrues, l’association Brussels Grondwitloof et le jardin expérimental du chicon (Nationale Proeftuin voor Witloof) dispensent chaque année un cursus sur la culture du chicon. De son côté, la province du Brabant flamand a lancé il y a une dizaine d’années la «witloofbox» à destination de l’enseignement primaire et de l’accueil extra-scolaire. La boîte contient notamment un kit de culture, un manuel et du matériel de lecture. Les enfants sont ainsi invités à cultiver leurs chicons en classe.

(Belga)

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