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Cepicop – actualité – céréales: pucerons: aucune urgence !

En fonction de leur date de semis, les escourgeons présentent une à trois feuilles, et évoluent rapidement grâce à la douceur des derniers jours et surtout des dernières nuits.

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Au cours de la semaine écoulée, des vols importants de pucerons ont eu lieu. Dans les champs, la situation est très hétérogène (0 à 23 % de plantes porteuses de pucerons). Jusqu’à présent, les analyses virologiques indiquent que la proportion de pucerons virulifères est faible. Des analyses complémentaires en cours vont préciser cette donnée.

Les prévisions météo annoncent du temps doux et humide qui devrait être favorable à l’activité des pucerons déjà installés dans les champs de céréales (multiplication, déplacements de plante en plante). Impossible en revanche de savoir si les conditions seront plus ou moins favorables aux vols et il faudra observer attentivement jusqu’à quelle date de levée les céréales pourront être infestées cet automne.

La situation est donc très disparate et risque de l’être encore plus d’ici quelques jours.

Que faire ?

Actuellement, il n’y a nulle part urgence à appliquer d’insecticide : l’infestation est toute récente et la proportion de virus semble très faible. Il est même contre-indiqué de traiter à ce stade, des vols importants pouvant encore se produire et recoloniser les champs au cours des prochaines semaines.

Sur les variétés tolérantes à la jaunisse nanisante de l’orge, aucun traitement insecticide n’est nécessaire, même si des pucerons y étaient observés en grands nombres.

Retard de semis

Vu les conditions difficiles de ce début de mois, les semis d’escourgeons ont pris du retard. Le temps sec de la fin de la semaine passée a toutefois permis, dans la plupart, des situations de les clôturer.

Au cas où certains n’auraient pas pu terminer, la période propice se termine. En effet, semer un escourgeon après le 15-20 octobre peut engendrer quelques complications. D’une part, la levée dans ces conditions est plus lente, et peut demander 15 à 20 jours. D’autre part, la période consacrée au développement végétatif s’en trouve réduite, avec comme conséquence un nombre de talle capable de monter en épis qui pourrait être trop faible à la sortie de l’hiver et donc une culture trop claire.

R. Meurs,

coordination scientifique « phytotechnie »,

X. Bertel

,

coordinateur Cepicop

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