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Prix «Machine de l’année»: Joskin s’empare une nouvelle fois du titre

Remis en alternance à Agritechnica et au Sima, le prix « Machine de l’année » récompense les matériels agricoles les plus innovants. Pour cette édition 2020, une vingtaine de journalistes européens – dont un représentant de Le Sillon Belge/Landbouwleven – ont participé aux votes, parfois serrés, et départagés les nombreux candidats. Retrouvez ici le palmarès complet de cette édition.

Temps de lecture : 9 min

C’est dans le cadre de l’impressionnante foire allemande Agritechnica que le panel de journalistes européens participant à l’élection des « Machines de l’année 2020 » a eu la lourde charge de départager les candidats, sur base de critères bien précis (lire encadré). Quinze prix et un prix du public ont été décernés à l’issue des discussions.

Tracteurs : du XL au S

Quatre catégories étaient ouvertes aux tracteurs, selon leur puissance.

Tracteur XL

Dans ce domaine, le prix revient à Fendt pour sa nouvelle série 900 Vario.

Cette gamme se décline en cinq modèles propulsés par un moteur Man 6 cylindres dont la puissance varie de 296 à 415 ch. Un catalyseur d’oxydation diesel, la réduction catalytique sélective et un filtre à particules permettent d’assurer la conformité Stage V.

Ce renouvellement laisse également apparaître la nouvelle cabine Fendt Life Cab qui se veut plus confortable et plus connectée. Cela se traduit notamment par la présence de la télémétrie Fendt Connect, de la gestion des manœuvres en bout de champ Fendt TI Headland et d’un système Tim (tractor implement management) permettant à l’outil attelé, s’il est compatible, de contrôler la vitesse d’avancement du tracteur.

Les membres du jury n’ont pas été les seuls à être convaincus par cette machine puisqu’elle permet également au constructeur allemand de s’adjuger le Prix du public.

Tracteur L

John Deere se distingue dans cette catégorie grâce à sa nouvelle série 7R.

Cinq tracteurs composent cette gamme. Ils développent une puissance de 250 à 330 ch grâce à un moteur « maison » de 6,8 ou 9 l, selon le modèle. Ils peuvent être équipés d’une transmission à variation continue AutoPowr ou e23.

John Deere décline la gamme 7R en cinq modèles de 250 à 330
ch.
John Deere décline la gamme 7R en cinq modèles de 250 à 330 ch.

Le capot est surplombé d’une toute nouvelle cabine présentant de nouvelles caractéristiques : design repensé, accès facilité et confort accru. L’autoguidage Autotrac et la fonction AutoSetup, développée pour le téléchargement des données de la parcelle, des outils ou des travaux à effectuer, sont disponibles.

Tracteur M

Grâce à sa série 6700 S, Massey Ferguson s’impose dans cette catégorie.

Cette série intègre cinq modèles propulsés par un moteur 4 cylindres Agco Power de 4,9 l d’une puissance de 135 à 180 ch. La conformité Stage V est assurée grâce au système de post-traitement des gaz d’échappement « All-in-One » ne requérant, selon le constructeur, aucun entretien. Ces modèles sont disponibles avec la transmission à variation continue Dyna-VT ou avec la nouvelle semi-powershift Dyna-6 Super-Eco.

Massey Ferguson commercialise  la série 6700 S avec les transmissions Dyna-6-Super-Eco  et Dyna-VT.
Massey Ferguson commercialise la série 6700 S avec les transmissions Dyna-6-Super-Eco et Dyna-VT.

En cabine, trois niveaux d’équipements sont disponibles en fonction des besoins rencontrés : Essentiel, Efficient et Exclusive, du plus simple au plus perfectionné.

Tracteur S

Enfin, Lindner marche sur la première place du podium dans cette catégorie avec son Lintrac 130.

Ce modèle compact embarque un moteur Perkins Synchro Stage V de 3,6 l, pour une puissance de 136 ch et un couple de 550 Nm. À celui-ci s’ajoute la transmission à variation continue TMT11 IF héritée du Lintrac 110, son petit frère.

Moins habitué au classement, Lindner s’empare du prix dans la catégorie «
tracteur S
».
Moins habitué au classement, Lindner s’empare du prix dans la catégorie « tracteur S ».

Il reçoit une cabine TracLink avec, en option, une suspension pneumatique. Il dispose également de la solution télématique TracLink mobile et du dispositif TracLink Smart de reconnaissance automatique de l’outil par Bluetooth en vue d’en optimiser les réglages.

Du côté des récoltes : Claas au sommet

Cinq constructeurs ont été récompensés pour leurs engins de récoltes (toutes productions confondues)

Moissonneuse-batteuse

Grâce aux nouvelles Lexion 7000 et 8000 , Claas repart avec ce prix.

Ces deux séries s’articulent autour de 7 modèles hybrides dotés des nouveaux organes de battage APS Synflow Hybrid. Il s’agit d’un système de battage transversal avec accélérateur associé à une séparation résiduelle des grains axiale. Viennent s’y ajouter le système de nettoyage « Jet Stream » et le nouveau capteur Quantimeter permettant d’évaluer le rendement indépendamment du PS.

Les Lexion 7000 et 8000 sont équipées d’une trémie d’une capacité de 10.000 à 18.000
l
Les Lexion 7000 et 8000 sont équipées d’une trémie d’une capacité de 10.000 à 18.000 l

Les Lexion 7000 et 8000 sont équipées d’une trémie d’une capacité de 10.000 à 18.000 l ; les débits de vidange varient de 110 à 180 l/s. La puissance délivrée par le moteur (Man ou Mercedes-Benz, selon le modèle) varie de 408 à 790 ch.

Ensileuse

Claas rafle un second prix, dans la catégorie ensileuse, avec la nouvelle Jaguar 900.

Cette série se caractérise par l’apparition d’un nouveau modèle, la Jaguar 990, doté d’un moteur Man de 24 l développant pas moins de 925 ch. En option, l’engin peut être équipé d’un train de chenilles à l’avant, de même que sa petite sœur, la Jaguar 980. Les 940, 960 et 970 ne bénéficient pas de cette option. Toute la gamme est équipée du Cemos Auto Performance. Ce dispositif ajuste automatiquement l’allure de l’ensileuse, sans en modifier le régime moteur, en fonction de la masse de la récolte.

La fonction Cemos Auto Performance ajuste automatiquement l’allure de l’ensileuse Jaguar en fonction de la masse de récolte et ce, sans en modifier le régime moteur.
La fonction Cemos Auto Performance ajuste automatiquement l’allure de l’ensileuse Jaguar en fonction de la masse de récolte et ce, sans en modifier le régime moteur.

Les machines reçoivent un capteur proche infrarouge NIR. Il sert à la détermination des taux de matière sèche, de protéine et d’amidon mais aussi au réglage de la longueur de coupe et au dosage des additifs.

Presse à balles

Dans cette catégorie, le groupe CNH se distingue grâce à deux presses : la Big Baler 1290 HD de New Holland et la LB 436 HD de Case IH .

Selon les constructeurs, ces nouvelles presses permettraient de produire des balles carrées 120x90 jusqu’à 22 % plus denses que les presses classiques, ce qui faciliterait les opérations de transport et de manutention. Elles disposent d’un nouveau pick-up et d’un système de nouage double nœuds (nommé LoopMaster chez New Holland et TwinePro chez Case IH). Ce dernier garantirait un nouage plus solide tout en éliminant les chutes de ficelle.

Plusieurs fonctions automatiques sont présentes sur l’outil, notamment pour adapter automatiquement la vitesse du tracteur au travail effectué.

Les nouvelles  presses à balles  carrées New Holland...
Les nouvelles presses à balles carrées New Holland...

... et Case IH forment des balles 22
% plus denses.
... et Case IH forment des balles 22 % plus denses.

Faucheuse

Dans cette catégorie, on retrouve un habitué du prix, Pöttinger, récompensé pour sa faucheuse frontale Novacat Alpha Motion Pro.

L’outil à disques se distingue par sa facilité d’attelage mais aussi par sa capacité à épouser les reliefs du sol auquel l’ensemble du châssis porteur s’adapte, même à grande vitesse et sur sol humide. Des versions sans conditionneur avec système d’andainage ou avec conditionneur (à dents ou à rouleaux) sont disponibles.

L’ensemble du châssis porteur de la faucheuse Novacat Alpha Motion Pro épouse  le relief du sol, même à grande vitesse.
L’ensemble du châssis porteur de la faucheuse Novacat Alpha Motion Pro épouse le relief du sol, même à grande vitesse.

En matière d’entretien, les points de graissage centraux permettent de simplifier le travail. Le capot peut être facilement retiré pour faciliter l’accès et les réglages des suspensions.

Matériel de récolte (pommes de terre/betteraves)

Grimme s’impose dans cette catégorie avec l’Evo 280.

Cette arracheuse traînée deux rangs, déportée, dispose de deux chaînes de tamisage et d’une trémie d’une capacité de 8 t, soit 33 % plus grande que celle de l’arracheuse SE 150-60 qu’elle vient remplacer.

La trémie del’arracheuse Evo 280 affiche une capacité de 8 t.
La trémie del’arracheuse Evo 280 affiche une capacité de 8 t.

L’unité d’arrachage reçoit, en option, des technologies Terracontrol ou Terradisc assurant une profondeur d’arrachage constante. L’entraînement Variodrive de la chaîne d’arrachage est disponible également en option. Il permet un réglage en continu de même qu’une inversion du sens des chaînes, en cas de bourrage. L’Evo 280 repose sur un essieu télescopique permettant de limiter sa largeur à 3,00 m sur la route.

Travail du sol et semis : deux prix scandinaves

Dans ces catégories, on retrouve deux habitués du prix « Machine de l’année » : Kverneland et Väderstad.

Outil de travail du sol

Dans cette catégorie, le vainqueur est Kverneland avec sa charrue 6300 S Variomat.

Cette charrue semi-portée réversible peut être équipée de 5 à 8 socs Varilarge, avec un entre-corps de 100 ou 115 cm et un dégagement sous bâti de 80 cm. Le tout reçoit la sécurité non-stop développée par la marque. Autre nouveauté : le réglage centralisé des rasettes. Leur profondeur s’ajuste désormais par paire, ce qui accélère les réglages de l’outil. De même, tous les corps s’alignent automatiquement. Leur largeur de travail s’étend de 35 à 55 cm.

Kverneland commercialise la charrue 6300
S en différents modèles de 5 à 8
corps.
Kverneland commercialise la charrue 6300 S en différents modèles de 5 à 8 corps.

La 6300 S Variomat est équipée d’une roue arrière de 440/80 R24 pour assurer sa stabilité et transférer une partie de son poids vers l’arrière du tracteur.

Outil de semis

Cette catégorie permet à Väderstad et son Tempo V WideLinning de s’adjuger un prix.

Avec la fonction WideLining, le semoir Tempo règle automatiquement les éléments semeurs pour créer des jalons praticables par l’épandeur de lisier.
Avec la fonction WideLining, le semoir Tempo règle automatiquement les éléments semeurs pour créer des jalons praticables par l’épandeur de lisier.

Le système WideLinning permet au semoir monograine Tempo de calculer et de régler automatiquement les éléments semeurs pour créer des jalons en fonction de la largeur de travail d’un épandeur à lisier. Les jalons sont créés en changeant hydrauliquement l’emplacement de quatre éléments sur le châssis du semoir. Ainsi, l’espacement des rangs entre les éléments semeurs à côté des passages de roues passera de 750 mm à 600 mm, afin de créer des passages de roues de 1.050 mm.

Protection des cultures et désherbage : Lemken

et Horsch récompensés

Pour la première fois, le jury remettait un prix dans la catégorie « désherbage mécanique ».

Protection des cultures

En dévoilant son automoteur de pulvérisation Nova 14, Lemken arrive en tête dans cette catégorie.

L’engin embarque, selon le modèle choisi, une cuve en polyéthylène d’une capacité de 4.800 à 7.200 l. Il peut être équipé de rampes de 24 à 39 m de large avec ajustement automatique de la hauteur de pulvérisation. Sa voie varie de 1,80 à 2,30 m ; la garde au sol s’élève à 1,20 m.

L’automoteur Nova 14 dispose d’une cuve d’une capacité de 4.800 à 7.200
l.
L’automoteur Nova 14 dispose d’une cuve d’une capacité de 4.800 à 7.200 l.

Le Nova 14 dispose d’une cabine pressurisée, pour empêcher les vapeurs de pénétrer à bord, et insonorisée, pour favoriser la concentration du chauffeur. Pour son confort, le siège est à suspension pneumatique. Les commandes lui sont accessibles via l’accoudoir et le joystick tandis que le travail est contrôlé via le système « maison » MegaSpray.

Désherbage mécanique

Cette nouvelle catégorie a vu Horsch s’imposer avec sa bineuse Transformer VF.

La bineuse Transformer VF (pour variable frame – châssis adaptatif) est disponible dans des largeurs de travail de 6 à 12 m, pour une largeur de travail n’excédant pas 3 m. Elle affiche un dégagement sous bâti de 660 mm et est capable de travailler sur un large panel d’inter-rangs, de 25 à 90 cm.

Grâce à sa compatibilité Isobus, la bineuse Transformer VF peut être équipée  de diverses solutions de guidage par caméra.
Grâce à sa compatibilité Isobus, la bineuse Transformer VF peut être équipée de diverses solutions de guidage par caméra. - J.V.

L’outil est utilisable avec différents systèmes de caméra grâce à sa compatibilité Isobus. Il intègre également un châssis mobile pilotant automatiquement sa position latérale. Cela permet de monter sur le bâti une grande variété d’outils guidés par parallélogramme.

Un Belge récompensé en 2019 et en 2020

Joskin s’impose pour la seconde année consécutive, et pour la troisième fois déjà, avec l’X-Trem 2.

Cette tonne, seconde génération de la gamme X-Trem, bénéficie désormais de la même structure monocoque que les Volumetra et de l’essieu pendulaire Hydro-Pendul issu des bennes de travaux lourds. Elle est, en outre, équipée d’un essieu avant directionnel forcé. Le tout conserve les pneumatiques extra-larges, pour une moindre compaction des sols.

Joskin_Xtrem2

Deux sous-gammes font leur apparition : le type D et le type XT. La première chausse des pneus jusqu’à 1.820 mm contre 2.020 mm pour la seconde. Trois capacités sont disponibles (16.000, 18.000 et 20.000 l), avec pompes Vacuum, à lobes ou Vacu-Storm.

Électronique : un prix « multi-constructeurs »

Enfin, le dernier prix revient à New Holland, Case IH, Steyr, John Deere, Claas et 365FarmNet pour le DataConnect.

DataConnect est une interface de donnée regroupant les plateformes de télémétrie de chacun des constructeurs précités. Elle permet l’échange de données importantes des machines entre les portails web. L’agriculteur ou l’entrepreneur peut ainsi surveiller les informations de son parc machine mixte dans le système de son choix, sans devoir passer par le portail propre à chaque constructeur.

L’échange de donné est réalisé en temps réel et automatiquement, sans avoir besoin de matériel informatique ou de logiciel supplémentaires.

J.V.

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