Accueil Environnement

Des chiffres inquiétants après le recensement des oiseaux de nos jardins, selon Natagora

Les spécialistes de Natagora ont observé que certaines espèces déclinent très nettement, selon les premières conclusions des données récoltées ce week-end pendant le grand recensement des oiseaux communs de nos jardins.

Temps de lecture : 2 min

Natagora a dénombré 4.441 jardins au compteur de son action d’observation « Devine qui vient manger au jardin » dimanche soir à 17h. « Malgré une météo peu propice, les participants sont au rendez-vous, tout comme les oiseaux puisque 43 espèces différentes sont généralement observées par jardin », indique l’organisation.

Cependant, les premiers résultats révèlent que 8 des 10 espèces d’oiseaux communs habituellement observés dans le top 10 sont en dessous de leur moyenne. « Trois d’entre elles atteignent même leur minimum historique ! Sans surprise, on trouve dans le lot le merle noir qui poursuit un déclin très marqué depuis trois ans, probablement victime de l’épidémie du virus Usutu. S’ajoutent ensuite les tourterelles turques et les pinsons des arbres », souligne Natagora.

Ces résultats peuvent avoir deux explications, selon Anne Weiserbs, ornithologue chez Natagora. « Avec l’hiver très doux que nous connaissons, les jardins ne forment pas des refuges cruciaux pour trouver de la nourriture. Et les oiseaux présents dans nos jardins ce week-end sont restés cachés, évitant de sortir sous la pluie. Une autre explication plausible est que les températures clémentes ont amené certaines espèces à chanter pour défendre leur territoire dès janvier et que ces oiseaux sont par conséquent moins présents dans les jardins. Cela pourrait être le cas pour la mésange bleue et le pigeon ramier par exemple, dont la population nicheuse ne montre pas de signe de déclin », indique-t-elle.

Dans le top 10 des espèces observées, on retrouve la mésange charbonnière, le merle noir, le rouge-gorge, la mésange bleue, la pie bavarde, le pigeon ramier, le moineau domestique, la corneille noire, la tourterelle turque et enfin le pinson des arbres.

Belga

A lire aussi en Environnement

APL: des valeurs impactées par les pluies abondantes

Cultures La météo de l’année 2023 a été contrastée, entre vagues de chaleur et pluies plus intenses. Ce n’est pas sans conséquence pour la qualité de l’eau. Les valeurs de référence pour l’azote potentiellement lessivable (APL) démontrent que l’azote a été davantage lixivié.
Voir plus d'articles