Accueil Filière bois

PPA: les travaux forestiers reprendront prochainement, sous conditions

La ministre wallonne de la Forêt, Céline Tellier, vient d’annoncer que les travaux forestiers vont pouvoir reprendre prochainement à certaines conditions en zone infectée par la peste porcine africaine (PPA).

Temps de lecture : 3 min

Cette décision, prise en concertation avec le comité stratégique « Peste porcine africaine », se base sur le conseil urgent du Comité scientifique de l’Afsca. « Cette reprise de l’activité forestière répond en grande partie aux demandes du secteur forestier qui avait été reçu par le Gouvernement wallon le 20 février dernier », estime la ministre. Cette prochaine reprise d’activité ira de pair avec la poursuite des travaux de prospection des cadavres de sangliers et des actions de dépopulation (tirs de nuit, pièges…) dans la zone.

Notification et désinfection

Certains travaux forestiers pourront être réalisés après notification auprès du DNF : il s’agit plus précisément de travaux manuels de dégagement, de taille et d’élagage des jeunes plants et semis naturels avec des outils à main, à la débroussailleuse et à la tronçonneuse. Pour ces travaux forestiers, les opérateurs devront notifier tout cas de sanglier découvert et désinfecter leur matériel et leurs vêtements selon les normes strictes de biosécurité en vigueur dans la zone.

Les exploitants forestiers professionnels pourront réaliser la récolte de bois après autorisation préalable du DNF.

Les conditions à respecter sont les suivantes :

– les travaux devront se faire en zone où une prospection préalable par les agents du DNF de cadavres de sangliers a été réalisée récemment ;

– les exploitants devront notifier toute découverte de cadavre de sanglier et dans ce cas, les travaux sont interrompus jusqu’au résultat des analyses ;

– les exploitants devront nettoyer quotidiennement leurs bottes et vêtements ;

– les exploitants forestiers devront désinfecter leur matériel roulant lorsqu’ils sortent de la zone infectée ;

– les exploitants forestiers ayant opéré en zone infectée ne pourront pas accéder à des exploitations porcines dans les 72 h suivant leur intervention ;

– les exploitants ne pourront pas porter de vêtements utilisés en zone infectée dans une exploitation porcine dans les 72 h suivant leur intervention.

Les travaux de gyrobroyage et de peignage restent interdits.

Dès avril

Sur base de ces différents éléments, un nouvel arrêté ministériel en préparation viendra remplacer l’arrêté relatif à la circulation en forêt actuellement en vigueur. La reprise des travaux forestiers devrait pouvoir s’entamer en avril.

« Je compte sur les exploitants forestiers pour respecter strictement les conditions de biosécurité liées à la reprise des travaux forestiers, afin de nous permettre de retrouver une zone indemne au plus vite », ajoute Céline Tellier. La prudence reste en effet de mise puisque cette réouverture peut être remise en question en cas de découverte de tout nouveau cadavre de sanglier frais, ou issu du tir ou du piégeage qui se révélerait viropositif à la peste porcine africaine.

832 sangliers positifs

Pour rappel, au 2 mars, 4634 sangliers ont été analysés sur l’ensemble de la zone PPA, 832 ont été découverts positifs à la peste porcine africaine (PPA). Sur cette même zone, plus de 5.000 sangliers ont été abattus ou trouvés morts depuis le 13 septembre 2018. Le dernier sanglier positif à la PPA a été découvert le 11 août dernier. Des ossements anciens ont été découverts à Mellier dans le bois de Lavaux le 21 février.

Les efforts doivent être poursuivis pour garantir le succès des opérations en cours. Un avis de l’Afsca sur une possible réouverture de la forêt à d’autres usages et dans certaines conditions est attendu dans les prochaines semaines.

A lire aussi en Filière bois

Barwal: «C’est le mariage du travail du tonnelier et du vigneron qui donne son caractère au vin»

Un savoir-faire à perpétuer La Belgique compte de plus en plus de vignerons faisant vieillir leurs vins en fûts de chêne… belge. En effet, depuis 2020, Barwal leur propose une alternative aux contenants traditionnellement français, produite en circuit court et « à la carte ». Cette particularité permet d’ailleurs à la jeune société d’accompagner et de conseiller les professionnels de la vigne dans leurs choix pour que chaque vin élaboré soit unique.
Voir plus d'articles