Josy Reiff, collectionneur d’ancêtres Fendt: «D’un tracteur, je suis rapidement passé à deux… et je ne me suis plus jamais arrêté!»

Atteint par le virus de la collection depuis 21 ans déjà, Josy Reiff partage volontiers sa passion au cours des nombreuses visites organisées chaque année dans son musée privé.
Atteint par le virus de la collection depuis 21 ans déjà, Josy Reiff partage volontiers sa passion au cours des nombreuses visites organisées chaque année dans son musée privé. - J.V.

Si vous êtes amateur de belles mécaniques, les termes « Fendt », « Dieselross » ou encore « Favorit », « Farmer » et « Fix » doivent résonner à vos oreilles avec une sonorité particulière. Il faut dire que le constructeur allemand, dont la naissance remonte à la fin des années 1920, a su conquérir le monde agricole à grands coups d’avancées technologiques. Parmi les plus récentes, citons notamment la transmission à variation continue Vario, qu’il a développé bien avant ses concurrents.

Aujourd’hui encore, la marque, propriété du groupe américain Agco depuis 1997, jouit d’une forte réputation auprès de nombreux agriculteurs et entrepreneurs de travaux agricoles.

L’histoire démarre en 1928…

La marque trouve ses origines à Marktoberdorf, en Bavière (Allemagne). Dans sa forge, Johann Georg Fendt accouple un moteur à essence de 4 ch à une faucheuse en vue d’en faire une automotrice. Nous ne sommes alors qu’en 1928 et cette première machine ne porte pas encore le nom de son concepteur.

Durant deux ans, Johann Georg, accompagné de son fils Hermann, poursuit son travail et perfectionne l’outil. Une version améliorée de cette première machine est créée en 1929. Mais c’est en 1930 que le premier « vrai » tracteur Fendt quitte l’atelier. Doté d’un moteur diesel 6 ch, d’une charrue monosoc et d’une faucheuse, il sera rapidement nommé « Dieselross F6 ».

La collection de Josy compte quelques modèles exceptionnels, comme ce Dieselross F6 équipé d’un moteur de 6
ch, d’une faucheuse et d’une charrue monosoc.
La collection de Josy compte quelques modèles exceptionnels, comme ce Dieselross F6 équipé d’un moteur de 6 ch, d’une faucheuse et d’une charrue monosoc.

Père et fils poursuivent sur leur lancée et consacrent beaucoup de temps à améliorer l’engin. Ils l’équipent notamment d’un moteur Deutz de 9 ch, nettement plus puissant que le précédent. Ce modèle sera commercialisé sous le nom Dieselross F9 en 1932.

Au décès de son père, en 1933, Hermann reprend l’affaire à son compte. Il sera rejoint par ses frères, Xaver en 1934 et Paul en 1948. Et l’usine ne s’arrêtera plus de tourner…

Agriculteur, entrepreneur et collectionneur

Cette histoire, Josy Reiff la connaît dans les moindres détails, ou presque. Il faut dire que l’homme, en plus d’être agriculteur et entrepreneur à Troisvierges (Grand-Duché de Luxembourg), possède ce qui pourrait bien être la plus grande collection au monde de tracteurs et porte-outils Fendt. Ce véritable passionné détient en effet plus de 200 modèles de la marque, tous construits entre 1930 et le milieu des années ‘80.

Peu après la Seconde Guerre mondiale, des remorques et tonnes à purin Fendt ont fait leur apparition sur le marché. Celles-ci sont l’œuvre de Clemens Fendt, dont l’entreprise était totalement indépendante de celle des frères Fendt.
Peu après la Seconde Guerre mondiale, des remorques et tonnes à purin Fendt ont fait leur apparition sur le marché. Celles-ci sont l’œuvre de Clemens Fendt, dont l’entreprise était totalement indépendante de celle des frères Fendt. - J. Reiff

Sa collection témoigne d’une manière inédite et impressionnante de la façon dont les tracteurs ont évolué au cours de cette période. En la parcourant, Josy nous explique comment il a constitué celle-ci au fil des années et nous livre quelques anecdotes, parfois méconnues, sur le constructeur.

Pas de diesel ? Un sac de bois !

La visite de son musée privé à peine commencée, Josy nous éclaire sur le nom Dieselross : « À l’époque, toutes les fermes travaillaient avec un ou plusieurs chevaux qu’il fallait loger, nourrir, soigner… Le tracteur, dont l’utilisation semblait moins contraignante, est venu les remplacer mais aussi prendre leur nom. » Car Dieselross signifie en réalité « cheval diesel ». Tous les modèles produits par Fendt adopteront cette appellation jusqu’en 1958, année où les séries Fix, Farmer et Favorit seront mises sur le marché mais conserveront le célèbre logo de leurs prédécesseurs.

Avant d’en arriver là, les Dieselross ont fortement évolué au rythme de l’agriculture moderne et d’événements historiques. Ils vont tout d’abord gagner en puissance avec, entre autres, la mise sur le marché des modèles F12 (12 ch), F18 (16 ch ; 18 ch dès l’après-guerre) et F22 (22 ch), tous trois motorisés par un bloc Deutz. À cela s’ajoutera l’apparition d’équipements, comme une prise de force.

Toutefois, le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale vient impacter le développement de la jeune entreprise. En s’arrêtant devant un Dieselross « gazogène », Josy nous explique : « Durant la guerre, les stocks de diesel étaient fortement limités. Hermann Fendt a dû trouver une alternative pour que ses tracteurs restent utilisables. C’est ainsi qu’en 1942 est né ce modèle « gazogène » de 25 ch roulant au gaz de bois. »

Tous les tracteurs de la collection sont restaurés, assurés et immatriculés
; 
prêts à reprendre leurs fonctions d’antan.
Tous les tracteurs de la collection sont restaurés, assurés et immatriculés ; prêts à reprendre leurs fonctions d’antan. - J.V.

Avec l’équivalent d’un sac de bois, il était possible de rouler pendant 4 heures. « Le démarrage en lui-même durait une demi-heure. Après utilisation, un nettoyage laborieux et minutieux attendait l’agriculteur… On en ressortait plus noir que n’importe quel ramoneur. Utiliser ces tracteurs était éprouvant ! »

Une fois la guerre terminée, ces modèles ont pu être alimentés en diesel, après transformation ou remplacement de leur moteur à l’usine de Marktoberdorf ou au dépôt commercial de Kassel. Le constructeur a en effet commercialisé plusieurs solutions afin de s’adapter à la trésorerie, généralement maigre, des fermes. « Les tracteurs remotorisés se reconnaissent facilement : leur châssis a été raccourci. »

« Aucune autre marque n’a produit autant de modèles »

Peu à peu, la production repart à la hausse et la gamme prend de l’ampleur. Elle s’étend de 15 à 25 ch avec les Dieselross F25 et F25 A (4 roues motrices, pour la première fois au catalogue). En 1950, c’est un modèle particulièrement puissant qui est mis sur le marché : le F40 dont le moteur développe pas moins de 40 ch. D’autres modèles suivront tout au long de la décennie.

En parallèle, le constructeur poursuit le développement technologique de ses tracteurs. Il s’inspire notamment des engins militaires britanniques et américains, dont les acquis techniques l’ont impressionné. En 1948, il devient le premier européen à commercialiser un modèle à quatre roues motrices avec blocage des différentiels avant et arrière.

« La même année, Fendt prend aussi la décision de changer de motoriste », poursuit le collectionneur. Le constructeur de Marktoberdorf ne souhaite en effet plus dépendre de Deutz, qui devient un concurrent. Il se tourne alors vers la société MWM basée à Mannheim (Bade-Wurtemberg).

Le logo des Fendt Dieselross est sans  équivoque : ces tracteurs devaient  faire le travail d’un cheval.
Le logo des Fendt Dieselross est sans équivoque : ces tracteurs devaient faire le travail d’un cheval. - J.V.

« MWM produisait des moteurs refroidis par eau, mais aussi par air. Généralement, les tractoristes optaient pour l’un ou l’autre mais Fendt proposait les deux à ses clients. » De même, le constructeur commercialisait parfois plusieurs boîtes de vitesses (jusqu’à trois) pour un même modèle.

Ceci explique le nombre important de références figurant au catalogue Fendt. « Aucune autre marque n’a produit autant de modèles », précise Josy. Selon la liste officielle en sa possession, entre 230 et 240 références différentes sont sorties des usines de 1930 à 1985, année au-delà de laquelle il ne souhaite pas étendre sa collection en raison de la généralisation de l’électronique.

À ce jour, l’homme possède environ 200 modèles différents. Seuls quelques exemplaires des années ‘70 et ‘80 lui manquent. « Il est toujours possible de les trouver. Il n’est donc pas improbable que ma collection s’agrandisse encore. À condition de disposer de suffisamment de place… »

Et une nouvelle couleur !

Outre le changement de motoriste, c’est également en 1948 que Fendt a abandonné le gris pour sa célèbre couleur verte. Notre guide s’arrête néanmoins devant plusieurs modèles peints en gris bien qu’ayant quitté l’usine après 1948. L’occasion de nous livrer une anecdote dont il a le secret : « Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, le marché français n’était pas amateur de matériel allemand. La couleur verte, trop reconnaissable, faisait immédiatement penser à Fendt et à l’Allemagne. Almacoa, l’importateur français, a donc demandé au constructeur de continuer à lui livrer des tracteurs gris. Même la marque, apparaissant généralement en blanc ou jaune, était peinte en gris pour être moins visible. »

Cette situation perdurera jusqu’à la fin des années ‘50, avant que le « vert Fendt » se généralise à tous les modèles, même ceux exportés outre-Rhin.

Succès et récompenses pour les porte-outils

Dans les années ‘50, Fendt augmente certes la puissance des Dieselross mais s’attarde également sur un nouveau concept de porte-outils polyvalent. Le premier exemplaire de cette nouvelle gamme est dévoilé en 1953. D’une puissance de 12 ch, il présente quatre zones dédiées à l’attelage d’un semoir à céréales ou à maïs, d’une planteuse à pommes de terre, d’outils de travail du sol… Le principal atout du concept est la visibilité accrue du chauffeur sur les outils interchangeables, ceux-ci étant attelés devant la cabine et non derrière. À cela s’ajoute notamment un guidage plus précis de l’outil en dévers.

La production en série et la commercialisation des porte-outils débutent en 1957, avec le Fendt F12 GT. Le succès est rapidement au rendez-vous et témoigne de la capacité d’innover de la marque de Marktoberdorf. En 1959, ce même modèle reçoit par ailleurs le premier prix de la Société allemande d’agriculture (Dlg) qui organise encore aujourd’hui la grand-messe de l’innovation qu’est Agritechnica.

Les porte-outils Fendt ont contribué à simplifier de nombreux travaux agricoles,  tel ce modèle dédié à la récolte des betteraves.
Les porte-outils Fendt ont contribué à simplifier de nombreux travaux agricoles, tel ce modèle dédié à la récolte des betteraves. - J.V.

Petit à petit, les gammes de porte-outils et d’outils s’étendent. « L’agriculteur pouvait utiliser seul plusieurs outils en un unique passage. Quel gain de temps pour l’époque ! », s’exclame le passionné. Les modèles évoluent, certains reçoivent une plate-forme de transport à l’avant. Pour d’autres, il s’agit d’une cuve de pulvérisation ; le pulvérisateur prenant place à l’arrière. En 1962, Fendt est une nouvelle fois couronné d’un premier prix par la Dlg pour sa récolteuse à betteraves automotrice conçue sur base d’un porte-outils.

Durant des décennies, ces engins connaîtront le succès et seront déclinés sous de nombreuses formes. Ils seront produits jusque fin des années 1990, début des années 2000. Ce qui explique, une fois encore, l’étendue du catalogue Fendt.

Un Fix arrive à la ferme… et la collection commence

La production des premiers porte-outils se confond avec la disparition des Dieselross. Dès 1958, après plus de 25 ans de bons et loyaux services, ils sont remplacés par les séries Favorit (puissance élevée), Farmer (moyenne puissance) et Fix (basse puissance). Le Favorit 1 est le premier à faire son apparition sur le marché. Avant-gardiste en apparence et en technologie, il reçoit un moteur de 40 ch et dispose d’une transmission à rapports rapprochés à plusieurs vitesses.

« On m’identifie comme étant « l’ami des Fendt ». Cela facilite grandement les choses. »

Mais c’est par l’achat d’un Fix 2 qu’a débuté, un peu par hasard, ce qui est aujourd’hui une admirable collection. « Cela fait déjà 21 ans que je suis atteint de ce virus », rigole Josy. « D’un tracteur, je suis rapidement passé à deux. Puis d’autres sont venus s’y ajouter… Cependant, le premier ancêtre a été acquis pour mon fils, Jeff. ».

Depuis son plus jeune âge, ce dernier est en effet attiré par les mécaniques anciennes. « À l’école déjà, son instituteur consacrait ses temps libres à la réparation de tracteurs. Quand il se déplaçait avec, vous pensez bien que tous les enfants se rassemblaient autour de l’engin ! » En réaction, Jeff demande à son père d’acheter un ancien tracteur, pour participer aux kermesses locales. « Je n’étais pas prêt à franchir le pas. L’entreprise disposait de tracteurs modernes, embarquant les dernières technologies. Dès lors, pourquoi s’encombrer de vieux modèles ? »

Entre 1935 et 1940, Theodor Fendt, cousin des frères Fendt, a lui aussi construit des tracteurs et remorques à Marktoberdorf. «
Une quarantaine de Mammut est sortie de son atelier. La production s’est arrêtée en raison de l’effort de guerre imposé par le régime en place en Allemagne et n’a jamais repris après l’Armistice
», détaille Josy.
Entre 1935 et 1940, Theodor Fendt, cousin des frères Fendt, a lui aussi construit des tracteurs et remorques à Marktoberdorf. « Une quarantaine de Mammut est sortie de son atelier. La production s’est arrêtée en raison de l’effort de guerre imposé par le régime en place en Allemagne et n’a jamais repris après l’Armistice », détaille Josy. - J.V.

Quelques années plus tard, Josy change d’avis. « Au Lycée technique agricole d’Ettelbrück où Jeff étudiait, plusieurs élèves possédaient déjà leur propre tracteur. Face aux demandes de mon fils, j’ai fini par céder et nous avons acheté le premier ancêtre d’une longue série », se souvient-il. Les Reiff optent naturellement pour un Fendt, marque ayant déjà sa place dans l’entreprise de travaux agricoles. Tous les soirs, durant plusieurs semaines, ils s’attellent aux réparations techniques (freins, systèmes de direction…) et à la peinture des différentes pièces.

Une fois le Fix 2 fin prêt à défiler, un léger souci subsistait. « Mon fils n’imaginait pas que je puisse me contenter du siège passager. Nous avons donc acquis et restauré un deuxième ancêtre. » Six ou sept autres tracteurs supplémentaires ont ensuite été achetés, afin que Jeff perfectionne ses compétences en mécanique. « Ensuite, j’ai pris le relais… Pour ne plus jamais m’arrêter ! »

« À l’époque, c’était un rêve de posséder pareil engin »

En poursuivant notre visite, Josy s’arrête devant un Favorit 4 de 80 ch dont les premiers prototypes ont été dévoilés en 1964, avant une sortie d’usine en 1966. « Ce modèle présente pour la première fois un moteur 6 cylindres. Et regardez le design du capot ! À l’époque, c’était un rêve de posséder pareil engin. Aujourd’hui, je peux dire que c’est mon « modèle de cœur », celui que j’aurais aimé conduire ».

Mais justement, comment ce passionné parvient-il à dénicher toutes ces merveilles ? « Les premières années, j’ai constitué ma collection au gré des petites annonces publiées dans les journaux. Je rencontrais également les agriculteurs en passe de renouveler leur matériel, pour voir s’ils ne possédaient pas l’un ou l’autre ancien Fendt dont ils souhaitaient se séparer », se souvient-il.

« Il n’est pas improbable que ma collection s’agrandisse. À condition de disposer de suffisamment de place… »

Maintenant qu’il a atteint une certaine notoriété, Josy est régulièrement contacté par des hommes et femmes désireux de lui céder l’un ou l’autre modèle. « On m’identifie comme étant « l’ami des Fendt ». Cela facilite grandement les choses. »

Cette notoriété a aussi son revers ; elle l’a poussé à étendre sa collection. « Des visiteurs venaient me rencontrer dans l’espoir de revoir le modèle qu’ils ont connu durant leur enfance. Si je ne le possédais pas, je partais à sa recherche. C’est aussi pour cette raison que ma collection est ce qu’elle est aujourd’hui. »

En ligne directe du Brésil

À ce titre, le musée intègre quelques exemplaires peu ordinaires tels que des tracteurs vignerons, fruitiers ou dédiés au travail des espaces verts. On y retrouve aussi plusieurs pièces uniques ainsi que trois modèles peu connus, issus d’une usine Fendt brésilienne.

Dans les années ‘60, Fendt a produit quelques modèles dans une usine brésilienne.  Ceux-ci se distinguent par leurs couleurs peu conventionnelles pour le constructeur.
Dans les années ‘60, Fendt a produit quelques modèles dans une usine brésilienne. Ceux-ci se distinguent par leurs couleurs peu conventionnelles pour le constructeur. - J.V.

« En 1960, la direction décide d’ouvrir une usine à Sao Paulo. Trois modèles sont sortis des lignes de production : les FW 237, F 41 et F 51. Comme les gammes fabriquées en Allemagne, ils sont propulsés par un bloc MWM car le motoriste possédait également une usine au Brésil. » Ces tracteurs se distinguent par leur couleur (orange ou rouge) et leur logo spécifique montrant « Floreat Diadema » à la place de « Dieselross ». « L’usine a fermé ses portes et a été vendue à la fin des années ‘60, en raison, notamment, d’une sévère dévaluation monétaire qui a touché le pays. »

En parfait état de fonctionnement !

Ces exemplaires brésiliens, Josy a dû les rafraîchir avant de les intégrer à sa collection. « Comme d’autres d’ailleurs. De nombreux modèles sont minutieusement restaurés dans les semaines qui suivent leur arrivée ici. »

Au sein de l’atelier, les restaurations sont parfois importantes, 
en témoignent ces deux modèles partiellement démontés.
Au sein de l’atelier, les restaurations sont parfois importantes, en témoignent ces deux modèles partiellement démontés. - J. Reiff

Pour ce faire, le collectionneur peut compter sur le personnel de son entreprise de travaux agricoles. « En période creuse, les hommes travaillent sur les machines de l’entreprise mais aussi sur les ancêtres. » L’atelier, très bien équipé, permet de réaliser toutes les réparations mécaniques nécessaires : usinage ou moulage de pièces, recablage, réparations diverses… Toutes les pièces qui le requièrent peuvent également être repeintes sur place, dans une cabine de peinture moderne.

Une fois sortis de l’atelier, les tracteurs sont en parfait état de fonctionnement !

Équipements, confort et… gain de puissance

En réintégrant le musée, Josy nous fait faire un bond dans le temps, pour atterrir dans les années ‘70 et ‘80. Durant ces deux décennies, les tracteurs Fendt ont encore gagné en équipements, confort et puissance, de même que les porte-outils. En témoigne une pièce maîtresse de la collection : le célèbre Favorit 622 LS Turbomatik de 211 ch. « Ce tracteur, tout comme son grand frère de 252 ch, le 626 LS, était surnommé « Museau d’ours » en raison de son design particulier. » Sortis des lignes de production dès 1979, ils symbolisent tous deux l’arrivée des tracteurs de fortes puissances chez Fendt.

Mais c’est devant un modèle de 1985, année durant laquelle le constructeur s’est emparé pour la première fois de la plus haute marche du podium des ventes en Allemagne, que nous prenons congé de notre guide. Et si vous aussi, vous souhaitez visiter l’entreprise de travaux agricoles Reiff et découvrir la collection d’ancêtres Fendt, rendez-vous sur www.j-reiff.lu. Josy a accueilli plus de 200 visites l’année dernière.

J.V.

Des tracteurs… mais aussi des vélos!

Plus étonnant, la collection de Josy intègre quelques vélos. Mais ceci n’est pas sans explication.

Dans les années ‘80, Peter Fendt, le fils d’Hermann, s’est attelé à construire ce type de véhicule. « Hermann souhaitait stimuler ses capacités d’innovation. Il lui a demandé d’imaginer un vélo monté sur suspensions et dont la transmission fonctionnait sans chaîne ni huile », explique Josy. C’est ainsi qu’est né le Fendt Cardano Confort. « Ce vélo était toutefois très coûteux et demandait davantage d’efforts aux cyclistes… Il s’en est vendu très peu. »

Le Fendt Drive Belt, un vélo dont la chaîne est remplacée par une courroie dentée, est alors développé et mis sur le marché. Mais le succès n’est pas au rendez-vous… Tous les brevets relatifs à ces vélos ont été vendus. Quant à Peter, il n’intégra finalement pas la société familiale…

Et des caravanes et dameuses !

Outre ces vélos, l’aventure Fendt est ponctuée par l’apparition de divers autres véhicules, ayant connu plus ou moins de succès. La gamme a ainsi intégré des tractopelles, une autochargeuse récolteuse appelée « Agrobil », un véhicule de transport sur chenilles nommé « Bero », des caravanes ou encore des dameuses dédiées aux domaines skiables.

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