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Le massage comme thérapie anti-stress chez le cheval de sport

L’histoire de Jan De Beck est celle d’un fils d’agriculteurs passionné par les chevaux. Désireux de diversifier leur exploitation, ses parents échangèrent les vaches laitières pour des chevaux, après avoir découvert les bénéfices du lait de jument. Fort de cette 1ère expérience, ils étendirent leur élevage à celui des chevaux de saut d’obstacle. Une bien belle structure qui permit à leur fils Jan de concrétiser son rêve. Car, entraîner les équidés correctement est une chose, mais pouvoir y associer un massage régulier, en est une autre : un bien-être optimal pour l’animal.

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«  Nous avons toujours eu des chevaux à la ferme. Après avoir découvert les nombreuses vertus du lait de jument, ce fut donc avec une certaine facilité que nous nous sommes lancés dans l’élevage de chevaux de jumping en 1997 », nous apprend Jan. Depuis, le nombre de chevaux n’a cessé d’augmenter. Afin de satisfaire à une demande croissante, la famille De Beck proposa d’accueillir de chevaux en pension, pendant que l’élevage de chevaux de saut d’obstacle prenait une importance de plus en plus grande au sein de la ferme. L’élevage et la pension sont dirigés par son père et sa sœur. L’exploitation, grande de 90 hectares produit du maïs, des betteraves, des céréales, des pommes de terre et toute l’herbe nécessaire aux fourrages. La paille et le foin sont donc des produits maison. Des granulés et un mix de céréales sont destinés aux chevaux performants. « Mais pas que », précise le jeune homme. « Pour moi, le massage s’ajoute au menu bien-être des chevaux ».

Une affinité qui ne le quitta plus

« J’ai suivi les traces de ma sœur, en selle bien avant moi. Mon premier cheval fut la jument Sonate et c’est avec elle que j’ai fait mes premiers pas dans les concours », confie cet amoureux des chevaux. J’ai même pu participer au Jumping de Malines lors du Breederscup avec Quevada Van de Withoeve, avant de me consacrer à mes études. Lors d’un voyage en Mongolie, les chevaux Prezwalski captèrent mon attention. Ils m’ont tellement inspiré et là, loin de ma vie de tous les jours, j’ai pris la décision qu’après mes études, les chevaux feraient à jamais partie de ma vie ».

Lorsque le cheval n’en peut plus

Jan se rendit compte rapidement que parfois les chevaux de sport n’en pouvaient tout simplement plus et qu’ils en avaient assez du travail fastidieux qu’on leur imposait. C’est lors d’un séminaire à l’Academy Bartels aux Pays-Bas au sujet des maladies du système locomoteur du cheval, qu’il découvrit un livre consacré aux avantages du massage équin. « Après quoi je me suis inscrit au sein de Massage Hippique à Weert (Pays-Bas) afin d’y suivre une formation de masseur pour chevaux de sport. La formation comportait trois modules, regroupant les techniques de massage, l’anatomie du système locomoteur du cheval et la pratique du massage. »

Aucune partie du corps n’est oubliée lors d’un massage.
Aucune partie du corps n’est oubliée lors d’un massage.

Un massage pour chaque animal

« Un massage est bénéfique pour chaque animal », explique Jan.

« Il m’est même arrivé de prodiguer un massage à un chien. Même les bovins apprécient les techniques de relaxation qui améliorent même la qualité de leur viande. C’est d’ailleurs pour cela que les bovins de la race Wagyu sont massés à des intervalles réguliers », poursuit-il.

Toutefois ce sont surtout les chevaux performants qui en auraient besoin pour réduire le stress que les performances sportives leur imposent. Du stress non seulement quand ils sont à l’obstacle, mais également dans leur vie quotidienne (transport, entraînement…).

« Un cheval stressé est crispé, parfois même tétanisé. Ce cheval évitera également tout mouvement ». En pratique Jan a remarqué que les pur-sangs sont les plus susceptibles au stress. « Le rôle du masseur est d’abord de gagner sa confiance et d’être le plus relax possible pour trouver le rythme des mouvements bénéfiques au cheval », ajoute Jan avant de préciser qu’il ne faut jamais masser un cheval fiévreux ou malade.

Travailler en sécurité

Il est important pendant une séance de massage de faire attention aux réflexes et aux signaux du cheval qu’on a sous les mains.

« L’homme peut s’exprimer en parlant, tandis que chez le cheval, il faut observer le regard et les réflexes. C’est au masseur de les interpréter correctement. En général, si le massage est bien effectué, le cheval ne bougera pas. Il ajoute : « La sécurité est importante pour le cheval, mais également pour le masseur. Il est donc primordial que le massage s’effectue dans un endroit familier à l’équidé. La porte restera toujours ouverte, pour le cas où il devrait s’échapper », confie le jeune homme qui ajoute que dans la plupart des cas une séance prend près d’une heure et demie et que souvent une série de séances s’impose. Au plus grand bonheur des chevaux !

Patricia Borgenon

d’après M. V.

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