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Trait d’autrefois: ces champions qui ne l’ont jamais été...

Par le biais d’anecdotes, de faits historiques et de souvenirs de passionnés, Le Sillon Belge propose de courts voyages à travers les grandes lignées de Trait belge, de la fin du XIXe siècle à nos jours.

Temps de lecture : 3 min

Il y eut dans notre élevage plusieurs cracks qui n’ont jamais été champions mais qui l’auraient mérité. Pas leur jour, pas le bon tempo, pas de chance. les raisons sont nombreuses !

D’abord, avant la 1ère guerre, un cheval pouvait faire le championnat plusieurs années de suite, privant ainsi un autre du titre tant convoité. De même, les guerres, nous ont privé de maints champions, quatorze exactement.

Le cheval pouvait ensuite être en méforme ou boiteux la mauvaise année ou tomber face à un phénomène. Certaines années étaient riches en chevaux extras et parfois, d’autres étaient plutôt creuses.

Les équidés pouvaient parfois aussi tomber sur des juges mal inspirés ! Évidemment, ces cracks, je ne les ai pas connus, sauf après 1960 et donc ne les ai pas vus trotter. Je ne peux les considérer que sur des photos et surtout des commentaires de l’époque, ce qui reste très aléatoire ! Tout ceci n’enlève rien aux mérites de ceux qui ont été champions.

Pendant les années Indigènes, on peut penser à Jupiter du Fosteau (une peinture !) ou à Joli Cœur du Fosteau, le portrait de son champion de père (Brin d’Or) et qui en outre, fut un raceur exceptionnel. Kléber du Fosteau par Brin d’Or lui aussi était également un as comme cheval et comme raceur.

Laboureur d’Isaac

En 1909 naquit Laboureur d’Isaac, bai foncé par Jupiter du Fosteau (alezan par Brin d’Or), appartenant à Théophile Van den Berghe. Il fut 3e au National de 1913 dans la catégorie des 3 ans GT et 2e en 1914 chez les 5ans GT derrière Joubert II du Château. Cheval tardif, il progressait à chaque sortie, le sacre lui semblait promis un jour. Cheval planté sur 4 piliers solides et très propres, avec une puissance énorme de l’avant-main. Parfait au niveau de la croupe et des fesses, il était extra au niveau du dos et court de reins. Grand cheval, avec une encolure harmonieuse et pas trop chargée, il avait aussi une tête expressive. Certains lui reprochaient une expression pas assez mâle !

Vint la guerre, et pour échapper aux Allemands, il fut vendu pour 30.000FB en Hollande. Il y fut champion des raceurs en 1924 avec derrière lui Issu de Laboureur, champion des PB en 1923 ; Cousin de Laboureur, champion des PB en 1924 et excellent reproducteur ; et Mimi de Laboureur championne des PB également en 1924. Il revint ensuite en Belgique à Vollezele chez Van Dixhorn finir sa carrière d’étalon.

Avant de partir en Hollande, il a laissé chez nous le crack Lion des Flandres (bai), lui aussi malheureux au national de 1919 et père des fameux jumeaux, Lion d’Or et Lion Belge. Laboureur d’Isaac restera à jamais un étalon marquant de notre élevage !

A. Prévost

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